Plusieurs centaines de Palestiniens ont manifesté hier à Ramallah en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza, appelant à une action urgente pour sauver les réfugiés palestiniens dans le camp de Yamouk en Syrie d'un danger de mort de la faim. Les manifestants ont réclamé, selon les médias locaux, «davantage d'efforts pour mettre fin au calvaire des réfugiés en Syrie, en particulier dans le camp de Yarmouk». Dans la bande de Ghaza, des groupes de jeunes ont érigé un campement devant le siège du Comité international de la Croix-Rouge en solidarité avec les réfugiés palestiniens. Des représentants de factions palestiniennes et des dizaines d'enfants ont participé à cette manifestation de contestation, portant des pancartes et des photos de réfugiés en Syrie souffrant de la faim. Le coordinateur de cette initiative à Ghaza, Mustapha Matar, a appelé à «une action urgente pour arrêter le danger de mort de la faim» qu'encourent les réfugiés du camp Yarmouk. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait appelé vendredi toutes les parties à faciliter l'entrée de denrées alimentaires au camp de réfugiés de Yarmouk pour sauver la vie des réfugiés. L'agence des Nations unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a mis en garde contre «le danger de mort de la faim qui guette ces réfugiés à Yarmouk en raison du nombre très réduit de produits alimentaires et de médicaments». Le porte-parole de l'Unrwa, Chris Gunnessa, a appelé «toutes les parties à (...) faciliter l'approvisionnement urgent en aide humanitaire dans le camp de Yarmouk et dans tous les camps de réfugiés palestiniens». Il a déploré que depuis le mois de septembre, l'Unrwa n'a pu pénétrer à Yarmouk, où vivent encore environ 20 000 Palestiniens et a mis en garde contre une détérioration de la situation des réfugiés. Près de 500 000 Palestiniens sont officiellement réfugiés en Syrie et la moitié d'entre eux a été déplacée depuis le début conflit syrien en mars 2011. Selon des chiffres non officiels, 27 personnes ont trouvé la mort dans ce camp de réfugiés durant les deux derniers mois à cause du manque de nourriture et de médicaments.