Des actions politiques de terrain. Les représentants des partis politiques de l'opposition, réunis hier au siège du RCD, veulent mettre la pression sur le pouvoir en vue d'obtenir des garanties pour l'organisation d'une élection présidentielle libre et transparente. A cet effet, ils se sont mis d'accord sur «la préparation, lors de nouvelles rencontres devant se tenir très prochainement, des actions politiques de terrain». Les participants ne précisent pas, toutefois, la nature et la forme de ces actions politiques, citées dans leur communiqué rendu public à l'issue de cette réunion. Vont-ils opter pour des marches et des rassemblements, qui restent toujours interdits dans les grandes villes, malgré la levée de l'état d'urgence ? Choisiront-ils d'animer des meetings dans de grandes salles ? La réponse sera connue, peut-être, dans les prochains jours. Outre cette décision, les responsables politiques en question se sont également mis d'accord sur l'approfondissement du dialogue avec tous les partis soutenant la nécessité d'instaurer un Etat de droit et le respect de la Constitution et des libertés politiques. «L'élection présidentielle du 17 avril prochain a été le point essentiel de notre débat. L'absence d'une bonne volonté d'organiser une élection transparente et honnête chez le pouvoir en place, nous oblige aussi à poursuivre notre travail commun en vue d'imposer les conditions nécessaires pour un scrutin libre et la mise en place des bases démocratiques pour un changement pacifique en Algérie», lit-on dans ce communiqué. Selon la même source, les participants, à savoir les présidents du RCD, Mohcine Belabbas, du MSP, Abderrazak Makri, d'Ennahda, Mohamed Dhouibi, de Jil Jadid, Soufiane Djilali, de Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbeche, et du candidat indépendant à la présidentielle de 2014, Ahmed Benbitour, ont aussi échangé leurs points de vue sur la situation politique, économique et sociale du pays. «Cette situation, de l'avis de tous les participants, est très dangereuse», ajoute-t-on dans le même document. Ces responsables politiques qui «ont réussi à dépasser leurs idéologies» pour se réunir autour d'un seul objectif se disent déterminés à fournir davantage d'efforts pour unifier l'opposition et «faire échouer les desseins du régime».