Des cadres et dirigeants du mouvement sportif national ont débattu hier, à la salle des conférences du stade 5 Juillet, des dix textes d'application déjà prêts, sur un ensemble de 75 nécessaires, de la loi 13/05 du 23 juillet 2013 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives, et ce lors d'une journée d'étude organisée par le MJS à cet effet. Parmi les projets de décrets proposés à la discussion, il y a ceux relatifs au statut du sportif d'élite et de haut niveau et ceux traitant du club sportif professionnel. L'importance de ces textes pour le mouvement sportif national a poussé la tutelle à ouvrir le débat. «Le ministère a tenu à partager avec les acteurs du sport national l'élaboration de ces textes», a déclaré le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi. Une initiative somme toute louable quoique la chose est à relativiser concrètement parce que les représentants du football national étaient, pour l'exemple, quasiment absents alors que deux textes qui les concernent au plus haut point, ceux relatifs au football professionnel et au club sportif amateur, étaient en discussion. Pour rester dans le sport roi, le nouveau texte, projet de décret exécutif déterminant les dispositions applicable au club sportif professionnel et fixant les statuts-types des sociétés sportives et commerciales, est pratiquement le même que le précédent (décret 6/264 du 8 août 2006). La nouveauté réside dans le fait qu'à travers l'amendement proposé les autorités tenteront désormais d'imposer aux responsables des SSPA l'ouverture du capital des sociétés qu'ils dirigent, ceci dans le but de renflouer les caisses des clubs en question afin qu'ils puissent mieux se porter financièrement. Pour ce qui est du statut du sportif d'élite et de haut niveau, aucun changement notable n'a été apporté dans le texte si ce n'est le barème des primes de médailles et la classification des athlètes. Ainsi, la tutelle a tenté de remédier à une injustice pour ce qui est des athlètes handisport qui percevaient toujours moins que les valides, même en participant au même événement, sauf que les Jeux olympiques et les paralympiques sont toujours considérés comme deux événements séparés. Un valide touche 300 millions de centimes aux JO pour la médaille d'or alors que la prime de son compatriote aux paralympiques n'est que de 180 millions. Même si cette dernière somme est en hausse par rapport à l'ancien texte, cela ne plaît toujours pas aux dirigeants du handisport. Des remarques ont été émises. Les responsables du MJS ont pris note. Plusieurs semaines devront passer avant leurs mises en œuvre effectives.