Plus de 3000 appels d'offres lancés par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville ont été déclarés infructueux entre 2012 et le 1er trimestre 2013. «Ces 3400 appels d'offres concernent les équipements et le logement, dont 800 pour la réalisation de logements et 2600 pour l'étude seulement», a déclaré, hier, le ministre du secteur, Abdelmadjid Tebboune, lors d'une conférence de presse. Point de presse qui aura été l'occasion pour le ministre de présenter son «bilan quinquennal». Ainsi, selon les chiffres avancés par M. Tebboune, le taux de lancement de logements est de 85% à janvier 2014, pour un taux de livraison de 63% à fin 2013. «Le 31 décembre 2010, le nombre de logements lancés était de 2,228 millions, tandis que durant l'année 2013, quelque 1 898 394 unités ont été mises en chantier», énumère-t-il. La consommation financière durant l'année écoulée s'est élevée à 414 milliards de dinars, tous segments confondus, pour un total de, depuis le début du quinquennat, 1194 milliards de dinars consommés. En marge de ce bilan quinquennal, le ministre s'est exprimé quant aux derniers programmes de construction de logements lancés par le gouvernement. D'autant que certaines modalités ont fait grincer les dents de nombreux citoyens, notamment pour ce qui est du programme de logement promotionnel public (LPP), dont les souscripteurs ont commencé à être convoqués à la mi-janvier. Ces derniers devront ainsi verser une première tranche d'un million de dinars, qui sera suivie d'un second paiement de 1,5 million de dinars, le tout en l'espace de quelque 9 ou 10 mois. Sommes jugées trop élevées à réunir en ce laps de temps. D'où de nombreux appels à l'instauration d'un autre échéancier. «Nous allons, de concert avec l'ENPI, étudier la question afin d'arranger tout le monde. Les modalités de versement seront peut-être révisées, en les graduant, par exemple, en fonction des salaires des souscripteurs», explique ainsi le ministre. «Liquider» l'AADL 2001/2002 d'abord… L'autre dossier «brûlant» du secteur est évidemment le programme de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL). Après la première phase de lancement via internet, qui a abouti à l'enregistrement de quelque 900 000 demandes, dont 630 000 jugés éligibles, l'heure est à la réception des dossiers des souscripteurs. «Ce sont 150 000 dossiers qui ont d'ores et déjà été envoyés par courrier à l'échelle nationale», affirme Elias Benidir, directeur général de l'AADL. «Afin de faire face à cette charge, nous avons effectué 70 recrutements supplémentaires pour le traitement de ces courriers. Renfort qui va progressivement augmenter pour atteindre les 140 employés supplémentaires», ajoute-t-il. 2000 à 3000 accusés de réception sont fait quotidiennement, qui seront par la suite redistribués aux citoyens par la poste elle-même, explique M. Benidir, estimant à 15 600 le nombre de «reçus» restitués aux demandeurs. A quand les convocations pour les premiers versements ? Ce n'est, semble-t-il, pas demain la veille. Car il faudra d'abord que les services concernés «en finissent» avec les inscrits aux programmes AADL de 2001/2002. «Ils sont 30 000 à l'échelle nationale à avoir reçu leur ordre de versement», précise le directeur général de l'AADL. Et ce, sur un total de plus de 100 000 souscripteurs…