Le secteur de la formation professionnelle veut s'adapter aux activités socio-économiques implantées dans l'environnement immédiat. À AïnTémouchent, à la faveur de la nouvelle session, le secteur de la formation professionnelle s'apprête à investir plus résolument l'action de proximité, particulièrement au profit des agglomérations secondaires des communes rurales. Cette démarche initiée timidement ces dernières années devrait connaître une certaine ampleur. Elle va ainsi prendre en charge celle des jeunes filles des zones rurales qui, en raison des pesanteurs sociales et diverses entraves, ne peuvent rejoindre les centres et instituts de formation au niveau des chefs-lieux. De la sorte, des «sections détachées» vont être instituées au niveau des agglomérations secondaires enclavées. Une dizaine de communes, sur les 28 que compte la wilaya, se sont engagées par le biais de conventions avec la Direction de la formation professionnelle (DFP) à mettre à sa disposition des locaux pour l'ouverture de ces sections. Quant à l'APW, elle a promis de subventionner pour 4 millions de DA l'achat des équipements nécessaires. On indique que la demande en matière de formation exprimée par les prétendantes concerne essentiellement l'informatique et les métiers dits féminins. Par ailleurs, l'extension de la formation est appelée à se faire en fonction de la demande des secteurs utilisateurs tels que la DLEP, la DUC, l'AADL, l'OPGI, etc. Mais on déplore que de ce côté l'engouement soit plus tiède puisque jusqu'à présent une dizaine de candidatures seulement a été enregistrée par ce canal. La formation résidentielle, c'est-à-dire au sein d'une centre (CFP) ou d'un institut (ISFP), demeure cependant forte. De la sorte, les perspectives pour le court et moyen terme ciblent la création d'un CFP à Tamzoura, commune à l'est, limitrophe avec la wilaya d'Oran. Sa situation, à proximité de la future zone industrielle et pas très loin de la future usine Renault, fait que la formation dispensée pointera prioritairement les spécialités automobiles (tôlerie, mécanique, électricité auto, etc). De même à Bouzedjar dont la municipalité a dégagé un terrain d'assiette de 2 ha pour l'érection d'un CFP, il en est projeté un autre. Il sera dédié aux métiers de la mer selon le vœu des élus au regard des besoins du secteur de la pêche dont la commune. A El Amria, c'est plutôt un ISFP qui est projeté, également pour le quinquennal 2015/2018. Ce sera le 4ème de la wilaya puisque deux autres sont en voie de réalisation mais tout comme celui d'El Amria, leur spécialisation n'est pas encore fixée. De même, un institut d'enseignement professionnel, une institution intermédiaire entre le CFP et l'ISFP, va être mis en chantier à Témouchent à la fin de l'année sur 16 000 m2. Lui, sa vocation sera centrée sur les métiers du bâtiment. La femme rurale n'est pas oubliée Le directeur de wilaya de la FP indique que les orientations de son ministère encouragent la formation en mode non résidentiel, c'est-à-dire hors des institutions de FP. Elle devrait se situer à hauteur de 70% de l'offre de formation. De la sorte, la formation par apprentissage est vivement encouragée parce qu'elle s'effectue d'une part en milieu professionnel et d'autre part au plus près des besoins des secteurs utilisateurs. Mais encore, elle ne nécessite pas de la part de l'Etat un investissement en matière de locaux et d'équipements. A l'heure actuelle à Témouchent, ce type de formation concerne 804 postes contre 885 en formation résidentielle. Par ailleurs, la formation en cours du soir est ouverte pour 425 postes, la formation au profit des détenus concerne 315 postes alors que la formation pour la femme au foyer touche 835 d'entre elles. A Sidi Bel Abbès, les responsables des centres de formation et d'enseignement professionnels de Sidi Bel Abbès ont été instruits d'élaborer, dès à présent, des fichiers descriptifs illustrant les activités des différents secteurs d'activités socio-économiques situés dans leur environnement immédiat. La démarche s'intègre dans une optique de prospection de nouveaux partenariats susceptibles de voir le jour entre les établissements de formation et les secteurs considérés. Le but est d'explorer d'éventuelles possibilités de signatures de conventions de formation avec les différents opérateurs et acteurs impliqués dans les multiples créneaux d'activités et l'élaboration d'une cartographie des activités. Neuf conventions ont été signées entre les centres de formation et leurs homologues des chambres d'industrie et d'agriculture, la DLEP, l'OPGI, la direction de l'urbanisme et autres. A Tiaret, au terme de sa visite dimanche, Nourredine Bedoui, ministre de la Formation, a instruit ses collaborateurs de «dépêcher une inspection au niveau du centre de formation Hamdani Adda au chef-lieu pour décider, le cas échéant, s'il y a lieu de revoir la gestion de cet établissement, le premier du genre à l'échelle de la wilaya qui dispose d'importants ateliers (dix-huit) où l'on y dispense des métiers plus en rapport avec les exigences de l'heure et du développement». Le ministre s'est vu proposer une opération visant de scinder en deux le CFPA Hamdani Adda mais la proposition risque de ne pas se concrétiser si l'on se fie aux grincements de dents du partenaire social et du personnel de l'établissement.