Les pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit de samedi à dimanche ont fait des dégâts À Chemini. Point de jonction entre les chemins menant vers Semaoune, Sidi-Yahia et Ait-Ouragh, le CFPA de Chemini a été complètement inondé. Se situant en contrebas de la route communale, l'établissement n'a pas résisté aux pluies torrentielles qui ont submergé les bureaux de l'administration et certaines salles d'apprentissage. Tôt le matin, les éléments de la protection civile relevant de la daïra de Sidi-Aich ont accouru au lieu du sinistre pour sauver ce qu'il y avait lieu de sauver. Les autorités locales se sont dépêchées pour constater les dégâts. À une dizaine de kilomètres plus loin, au lieudit Ighzer n' boulhadj, le flanc dudit ravin a cédé aux fortes chutes de pluie, causant la fermeture de la route Mezgoug et Souk-Oufella. Les automobilistes étaient contraints de prendre une déviation pour contourner le glissement de terrain. De nombreuses familles ont vu leurs maisons prises au piège. Armés de pelles et de pioches, certains villageois ont fait de mieux qu'ils pouvaient pour sauver leurs habitations. «Il a fallu la mobilisation de ma petite famille et de nos voisins pour dévier l'eau qui s'est infiltrée par plusieurs endroits de la maison», raconte un père de famille. L'amoncellement des détritus sur plusieurs endroits des oueds a obstrué l'écoulement naturel des eaux, les déviant ainsi de leur lit. À noter que la région de Chemini enregistre chaque année des éboulements à différents endroits en raison d'un sol qui se gorge d'eau. «Les habitations construites à même le lit d'une rivière, d'un ruisseau sont souvent inondées en raison d'une mésestimation de ces cours d'eau», affirme un sexagénaire. Et à un autre d'enchainer : «La nature reprend ses droits tôt ou tard»