Les 17 employés annoncent qu'ils entameront, dès dimanche prochain, une grève de la faim devant l'entreprise jusqu'à leur réintégration dans leurs postes. Le spectre d'un conflit social se profile à la cimenterie du groupe français Lafarge de Oggaz à Mascara. Les 17 employés, suspendus de leur fonction à titre conservatoire, depuis le 28 novembre 2013, sur décision du directeur de l'usine, Eric Delquignies, et poursuivi en justice pour «entrave à la liberté de travail», nous ont annoncé, mardi 4 mars 2014, leur décision «d'entamer, à partir du dimanche prochain, une grève de la faim illimitée devant l'entreprise jusqu'à leur réintégration dans leurs postes». Hier, ils étaient en train de préparer les banderoles pour exprimer leur mécontentement envers les responsables de la direction de l'usine et ceux du syndicat du pouvoir, l'UGTA. «Tout le monde nous a abandonnés. Actuellement, nous sommes seuls», s'exprimera avec regret, mercredi dernier, un technicien de l'usine et dont nous gardons l'anonymat. Notre interlocuteur, lors de son déplacement à notre rédaction en compagnie de ses confrères, reproche à la direction de l'usine de vouloir faire échouer toute tentative de réconciliation. «La dernière réunion de réconciliation, programmée pour la journée du mardi dernier à l'inspection du travail de la wilaya de Mascara, n'a pas eu lieu à cause de l'absence du représentant de l'entreprise, la directrice des ressources humaines (DRH) en l'occurrence. Elle a été reportée au 11 mars prochain», nous dit-on.