Le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, a présenté, hier, la liste des six candidats retenus pour la présidentielle du 17 avril. Il s'agit de Belaïd Abdelaziz, Ali Benflis, Abdelaziz Bouteflika, Moussa Touati, Louisa Hanoune et Ali Fawzi Rebaïne. En 2009, le Conseil constitutionnel avait également validé 6 candidatures. Contactés, les candidats réagissent. Ali Benouari a dit ne pas être au courant de la décision du Conseil constitutionnel. «Je ne m'y attendais pas, mon dossier était complet, a réagi l'ancien ministre. Il est vrai que la rumeur faisait état de six candidats. Mais pourquoi réduire le nombre ? Cela veut peut-être dire que la décision est sans relation avec le contenu du dossier.» Le dossier de Mohamed Benhamou avait été validé par le Conseil constitutionnel, mais après des tractations avec les équipes de Abdelaziz Bouteflika, le candidat du parti El Karama s'est retiré. Il bénéficiera sans doute d'une place au sein du prochain gouvernement. «Je soutiens le président Bouteflika. Je donnerai une conférence de presse demain», affirme Mohamed Benhamou. Le député du PT, parti de la candidate Louisa Hanoune, Ramzi Tazibt Ramdane, a déclaré : «C'est une bonne nouvelle, mais ce n'est pas une surprise. Nous n'attendions pas une autre décision que celle-ci, car nous avions les signatures nécessaires de citoyens et d'élus. Notre dossier était solide. Maintenant nous allons préparer la campagne. Nous avons une réunion de 400 cadres du parti aujourd'hui.» Lotfi Boumghar, chargé de communication de Ali Benflis, a affirmé qu'il n'était pas surpris : «Il n'y avait pas de suspense. C'est juste une confirmation. Nous savions que le dossier de M. Benflis remplissait toutes les conditions légales. Nous attendions cette décision sereinement.» Moussa Touati non plus n'est pas étonné : «Nous étions les premiers à déposer notre dossier et à récupérer les parrainages. Nous étions donc confiants. Le résultat quant aux autres candidats ne me surprend pas. C'est un combat loyal. Nous espérons que le peuple soit entendu.» Ali Fawzi Rebaïne a également affirmé : «Je n'en doutais pas. J'ai fait un long travail de proximité, je n'ai collecté que des signatures de citoyens et j'ai travaillé pendant 45 jours avec des militants. Je ne me prononce pas concernant les autres candidats sélectionnés.» De son côté, Abdelaziz Belaïd est cependant prudent : «Ce n'est qu'une première étape. Il faut voir comment mobiliser les gens pendant la campagne qui sera difficile. C'est une grande responsabilité. C'est la première fois qu'un jeune de l'indépendance se présente en Algérie et la jeunesse est réticente à la politique et ne vote généralement pas. Ces élections sont fermées, presque jouées d'avance. Mais il faut que les gens votent pour qu'il n'y ait pas de fraude.»