Des invalides de l'armée, qui étaient contractuels, dont le contrat a été résilié en raison d'invalidité suite à un accident de travail, mesures disciplinaires ou fin de contrat, entameront, à partir de demain, une grève de la faim à la Grande-Poste d'Alger, avec leurs femmes et enfants. Touhami Hadidi, porte-parole des soldats invalides, a indiqué, lors de son passage mercredi dernier à El Watan, que «l'Etat doit reconsidérer la catégorie des invalides et nous octroyer la pension de retraite à partir de la date de résiliation de nos contrats, car jusqu'à présent, nous ne bénéficions que de la prime d'invalidité». «Le taux d'invalidité est de 10 à 100%. Ceux concernés par les taux de moins de 55% ne jouissent pas de couverture sociale. En 2011, les autorités nous ont promis de régulariser notre situation, mais rien n'a été fait», a précisé M. Hadidi. Une correspondance a été adressée à la Commission consultative nationale de promotion et de protection des droits de l'homme (CCNPPDH). De même, «les invalides de l'armée ont été reçus, mardi dernier, par un conseiller de Farouk Ksentini, président de la CCNPPDH», a indiqué M. Hadidi. «Il nous a annoncé que notre problème sera pris en charge sérieusement et que la commission saisira la présidence de la République pour régler le problème définitivement. Mais en attendant, nous ne changeons pas la date de notre grève», a ajouté le porte-parole. Dans le courrier, dont nous détenons une copie, les invalides expliquent que «le ministère de la Défense tarde à apporter la solution à ce dossier. D'autres catégories, ayant lutté contre le terrorisme, ont pourtant acquis leurs droits».