Les travailleurs de l'entreprise nationale ENAD, spécialisée dans la fabrication des détergents et autres produits d'entretien, sise à Sour El Ghozlane, au sud de Bouira, bouclent leur première semaine de grève. Privés de salaires depuis trois mois, plus de 400 travailleurs, dont des contractuels, ont dû recourir à la grève pour attirer l'attention des pouvoirs publics et dénoncer l'attitude des responsables dudit complexe. L'usine est à l'arrêt, a-t-on constaté sur place. «Les responsables du complexe, à leur tête le PDG, n'ont pas tenu leurs engagements et leurs promesses. Cela fait trois mois que nous n'avons pas perçu de salaires. La situation des contractuels recrutés dans le cadre du dispositif CTA est floue», dénonce un représentant du comité de participation, qui a précisé qu'une réunion de travail a eu lieu, hier, mais sans résultat. Dans un document sanctionnant les travaux de cette réunion, il a été décidé le payement d'un seul salaire pour les travailleurs de cette usine en difficulté depuis des années. «Le PDG de l'ENAD a reconnu les difficultés financières auxquelles font face les filiales de production. La direction a précisé l'impossibilité de régulariser la situation des travailleurs contractuels et le versement de tous les salaires», a-t-on indiqué. Les travailleurs ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève et se disent déterminés à enclencher d'autres actions de rue.