Plusieurs dizaines de travailleurs du complexe ENAD de Sour-El- Ghozlane, ont observ� hier, un sit-in de protestation devant le si�ge de leur direction pour exiger l�application de la plateforme de revendications contenue dans le PV n�228 du 9 d�cembre 2012, et envoy�e � la direction g�n�rale de l�ENAD le 11 avril dernier. Yazid Yahiaoui - Bouira (Le Soir) - Cette correspondance contenait, entre autres l�exigence de payement des salaires des travailleurs dans un d�lai fix� au 2 de chaque mois, le r�glement des situations des travailleurs contractuels qui occupent des postes int�rimaires, la revalorisation de la prime de zone, l�application des crit�res de promotions selon les choix, l�octroi de la ration quotidienne de lait pour chaque travailleur et leur indemnisation sur les retards de 40 mois, les tenues de travail, la r�gularisation des situations des travailleurs en CID, la r�gularisation des travailleurs recrut�s dans le cadre du CTA et la r�int�gration de tous les travailleurs qui �taient recrut�s dans ce cadre et qui n�avaient pas b�n�fici� de renouvellement de contrats, alors que la majorit� d�entre eux cumulait plus de 5 ans d�exp�rience professionnelle, l�application du plan social dont a b�n�fici� l�entreprise et enfin, l�application des articles 270 et 271 de la convention collective. D�apr�s les repr�sentants syndicaux des travailleurs, une convention collective a �t� sign�e par le partenaire social et la commission paritaire du groupe ENAD. Celle-ci stipulait clairement que pour les d�parts volontaires des travailleurs, ceux-ci devaient b�n�ficier d�un calcul sur la base de 45 jours pour chaque ann�e travaill�e, mais le Pdg du groupe ENAD a refus� en proposant uniquement 18 jours pour chaque ann�e travaill�e. Apr�s plusieurs n�gociations, le partenaire social a accept� de revoir � la baisse le nombre de jours en les arr�tant � 30 jours ouvrables ce que le Pdg du groupe refuse toujours. Et le probl�me demeure toujours en suspens. Aussi, ce dimanche, apr�s leur sit-in de protestation, le DG de l�ENAD, M. Drid Lahbib qui a �t� install� dans ses fonctions en octobre dernier, a re�u plusieurs repr�sentants des travailleurs, syndicalistes et repr�sentants des travailleurs CTA, en pr�sence de journalistes dont celui du Soir d�Alg�rie. Il a rappel� certaines v�rit�s concernant l�entreprise ENAD de Sour-El-Ghozlane et particuli�rement le complexe ENAD, objet de la protestation et qui emploie plus de 700 travailleurs. Ainsi, dira-t-il, l�entreprise ENAD accuse actuellement et selon la comptabilit� �tablie sur les 12 derni�res ann�es, un d�ficit financier �valu� � 740 milliards de centimes. Pour combler ce d�ficit, la banque a �tabli un �ch�ancier bas� sur trois mod�les, dont une partie devait �tre rembours�e sur trois ans, une autre sur 6 ans et la derni�re sur 15 ans. Pour red�marrer le complexe ENAD de Sour-El-Ghozlane, des pr�ts bancaires ont �t� accord�s, � savoir 100 milliards de centimes pour l�achat des �quipements, alors que pour le volet social, le groupe ENAD a d�gag� pour l�ensemble de ses filiales � l��chelle nationale, une somme de 42 milliards de centimes. Outre le probl�me d��quipements �rod�s, le DG de l�ENAD, M. Drid Lahbib a �voqu� �galement un probl�me crucial qui �tait derri�re la faillite du complexe : la vente depuis quelques ann�es du produit d�tergent en vrac � des particuliers � qui l�on n�a jamais interdit de faire du conditionnement sous l��tiquette de produits ENAD, en particulier NOOR et TELJ. Or, cette pratique a fait fuir les clients traditionnels de l�ENAD, d�autant que les particuliers vendaient le produit fini � moindre co�t. Selon le DG actuel de l�ENAD, pour r�cup�rer la client�le traditionnelle de l�ENAD, une premi�re mesure a �t� prise : l�interdiction de vente aux particuliers du produit en vrac, et par ricochet de produire dor�navant des produits sous �tiquette NOOR ou TELJ. Cette premi�re mesure devra permettre au complexe qui poss�de actuellement plus de 720 tonnes de produits finis et conditionn�s dans les magasins, d��puiser ses stocks. L�autre mesure qui devra relancer le complexe ENAD, est la commercialisation de l�acide sulfonique dont le complexe est parmi les rares unit�s � l��chelle nationale, � le produire et qui est indispensable pour la fabrication des d�tergents. Aussi et selon le DG, toutes ces mesures devront assurer la relance du complexe, le maintien de tous les travailleurs recrut�s dans le cadre CTA et m�me de reprendre ceux qui �taient lib�r�s. Cela, pour peu que le partenaire social fasse un effort pour arriver � un compromis avec la commission paritaire pour s�entendre sur une fourchette pouvant enclencher la dynamique des d�parts volontaires et permettre aux responsables du complexe de reprendre les CTA lib�r�s et renouer avec la comp�titivit�. Tout cela est possible. Tous les points contenus dans la plate-forme de revendications jug�s l�gitimes, seront pris en charge, alors que pour les salaires de ce mois, le DG de l�ENAD s�est engag� � les verser durant cette semaine. Apr�s cette entrevue, les travailleurs ont repris le travail.