La situation administrative des 56 logements de l'ex-IAP (Institut algérien du pétrole) de Aïn Tebinet, occupés par des enseignants et cadres de l'université Sétif 1 depuis presque 24 ans, demeure en suspens. Les nombreuses correspondances transmises par les intéressés aux autorités locales de Sétif et à différents responsables du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique restent sans suite, au grand regret de leurs expéditeurs, ne comprenant pas ce silence radio.Dire que le site qui appartenait à l'ex-IAP, vient de changer de statut juridique d'autant plus qu'il a été transformé en cité administrative, sachant que de nombreux sièges de directions de divers secteurs (agriculture, forêt, emploi, travaux publics, équipements publics, logement et autres), ont été réalisés en cet endroit, non loin des 12 logements de la wilaya qui occupent un coin du site. Désemparés par une situation aussi stressante et ne voyant rien venir, les habitants des logements en «manque» de statut, relancent une nouvelle fois les autorités locales qui ont à maintes fois promis de résoudre le problème. Ils expliquent, à ce propos: «Après plus de 24 années d'occupation des lieux, la situation administrative des 56 logements des enseignants et travailleurs de l'université de Sétif n'a pas changé. Bien au contraire, elle se dégrade de jour en jour. La position des responsables sollicités accentue notre déprime. Pour l'illustration, la lettre du 06/07/1988, adressée au ministre de l'Enseignement supérieur, dans laquelle nous sollicitons la régularisation de notre situation administrative (acte) par rapport aux logements de la dite cité Aïn Tébinet, de Sétif, est toujours restée sans suite. Les décisions d'attribution délivrée par l'ancien recteur, en date du 01/07/1994, suivies par des décisions de désistement en date du 14/04/1999 n'ont pas été concrétisées par des actes car la situation demeure ambiguë. Pour preuve, les services de l'ex-Cous qui percevaient les loyers n'ont pas, depuis la fin 1995, voulu encaisser ceux des habitants qui ne s'acquittent que des charges de l'eau et de l'électricité ; nous estimons que le moment est venu de clarifier les choses par rapport à cette cité sans ‘statut'.» Et de tonner : «La situation est dramatique pour de nombreuses familles dont le tuteur est soit décédé soit en retraite. Devant un tel imbroglio qui ne dit pas son nom, nous ne savons à quel saint nous vouer. On ne comprend pas le silence des responsables qui ne veulent pas ouvrir le dossier de ces logements occupés par les détenteurs d'une affectation. Comme nous n'avons pas trouvé une oreille attentive, les colonnes de la presse sont notre ultime recours. Nous tenons à attirer l'attention du premier responsable de la wilaya afin de mettre un terme au calvaire de 56 familles, à bout de nerfs.» Les habitants des 56 logements sont dans l'attente d'une régularisation depuis des décennies. Cet appel sera-t-il entendu ?