Grand soulagement pour les quelque 1 600 travailleurs du secteur économique public à Oran qui attendent leurs salaires depuis plusieurs mois. « Ils seront tous payés, jusqu'au dernier centime, avant la fin juillet prochain. » C'est ce qu'a révélé Abdelkader Djettou, SG de l'union de wilaya d'Oran de l'UGTA et membre de la commission exécutive nationale, qui atteste que « les autorités gouvernementales viennent de prendre un engagement solennel de régler ce vieux contentieux avec les salariés. » Voilà donc qui devra réconforter ces travailleurs du secteur économique public à Oran. C'est le cas notamment des salariés de Hydrau-Urbain (entreprise publique), qui attendent leurs arriérés de salaires depuis plus de six mois. Par delà cet « acquis », promu au rang de « l'urgence sociale », les syndicalistes de l'UGTA sont dans l'expectative en attendant les promesses du gouvernement dans le sens de « l'adoption d'un statut de la fonction publique qui serait consacré par une ordonnance présidentielle, l'augmentation des salaires de la fonction publique qui interviendra après la bipartite prévue à la fin de ce mois de juin et, enfin, le relèvement du SNMG, via la tripartite programmée en septembre. » Alternatives Concernant ce dernier point, les syndicalistes locaux font état que 17 comités de suivi s'attellent à présent à ficeler des conventions de branches à l'échelle nationale. Ainsi, l'UGTA qui ne veut pas rester à l'écart des événements sociaux du pays, avait pour rappel formulé, en avril dernier, toute une batterie d'alternatives relatives au pacte national économique et social. Grosso modo, l'UGTA continue ainsi de réitérer ses positions en faveur d'un relèvement du SNMG à 15 000 dinars. M. Merakchi, de l'union de wilaya, parle « d'une situation des plus précaires vécues par le monde du travail. » « Nous souhaitons, plaide-t-il, un relèvement de 7 000 dinars sur les salaires. » L'autre cheval de bataille de l'UGTA reste à présent la bataille des ports. Par la voix de M.Djettou, l'union de wilaya réitère sa franche opposition vis à vis de la libéralisation des enceintes portuaires : « Les ports sont rentables. Pourquoi les privatiser ? Les travailleurs ne seront que plus précarisés par une telle option que nous rejetons, tant dans la forme que dans le fond. » Les griefs de M.Djettou pleuvent. Pour accorder leurs violons, les cadres syndicaux locaux prévoient de se réunir le 3 juillet prochain, soit au lendemain de la bipartite pour faire le point des avancées de leurs revendications sociales.