La commission exécutive de l'union locale UGTA d'Arzew a tenu une réunion, hier, pour débattre et enrichir la 2e contribution de l'UGTA au pacte national économique et social (PNES), élaboré en avril dernier, et que la centrale syndicale compte transmettre aux pouvoirs publics. D'emblée, Hadj Mustapha, SG de l'union locale Arzew, a déclaré que le renouvellement de toutes les structures syndicales de base y compris celles de la plateforme pétrochimique, auront lieu avant la fin de l'année en cours, en prévision du congrès de l'UGTA prévu pour le 1er trimestre 2007. En prévision des mutations profondes qui ont commencé à ébranler les entreprises, l'orateur a souligné l'impérieuse nécessité de créer un fonds de solidarité, pour la région d'Arzew, qui sera exclusivement réservé au soutien des travailleurs en grève. Le SG de l'union de wilaya, Abdelkader Djettou, lors de son intervention, s'est attaqué aux structures même de l'UGTA et dira : « Certaines fédérations sont restées inchangées depuis quinze ans, au point où certaines d'entre elles ne sont représentées que par une seule et unique personne. Ce sont des fédérations sans aucune base légale ni assise » et d'ajouter : « S'ils nous attaquent autant, et s'il y a autant de rumeurs qui font rage, c'est qu'ils savent (comprendre les décideurs -ndlr), que nous ne représentons que nous-mêmes. » Comme pour mieux enfoncer le clou, Djettou lancera à la salle : « Certes nous étions des béni-oui-oui, mais aujourd'hui, on doit dire notre mot. Si nous ne défendons pas notre honneur aujourd'hui, nous le payerons cher dans peu de temps. » A ce propos, il épinglera les instances syndicales nationales et dira : « Même nos responsables n'ont jamais dit leur mot lors des débats sur les textes de lois promulgués. » Abordant le contenu du pacte national économique et social, auquel des propositions doivent être émises avant le 15 juillet prochain, les représentants syndicaux présents ont insisté sur la portée du PNES et diront qu'avant tout c'est « un accord moral entre l'UGTA et les pouvoirs publics qui implique tacitement la mise en place d'un climat de stabilité et de paix », mais, insisteront-ils, celui-ci ne doit pas restreindre les libertés syndicales, il doit mettre fin aux fermetures intempestives des entreprises, doit encourager la création d'emplois et plus encore, diront certains responsables syndicaux. « Le code du travail ne doit pas être en deçà de celui actuellement en vigueur », ajouteront-ils. En tout état de cause, la réunion d'Arzew aura au moins le mérite de remettre au goût du jour le débat sur les questions socio-économiques qui secouent le pays. Il a été convenu, selon les déclarations du SG de l'union locale d'Arzew, Hadj Mustapha, de faire appel à des économistes, des chercheurs et des spécialistes pour expliquer à l'ensemble des syndicalistes de la plateforme pétrochimique d'Arzew le contenu du pacte national économique et social élaboré par la centrale syndicale. En clôture des travaux de cette commission exécutive, un film retraçant le combat de Aïssat Idir et l'épopée de l'UGTA a été projeté en guise d'action de sensibilisation et de formation des syndicalistes présents à cette rencontre.