-Le lancement de votre EPIC ExtraNet est intervenu en janvier dernier, alors que l'établissement a été créé en avril de l'année 2013. Quel a été le travail effectué entre-temps ? Notre établissement est sous la tutelle de la wilaya qui nous a alloué un budget de 2,2 milliards de DA. Notre mission est le nettoiement, la collecte, le transport des déchets ménagers et assimilés des 29 communes extra-muros de plus de 600 km2, soit 80% de la superficie globale de la capitale. Nos prévisions sont de 18 000 tonnes/ jour et 700 000 t/an. Nous avons 9 communes à l'Est et vingt à l'Ouest. Nos camions se dirigent suivant la situation géographique vers le CET de Corso ou vers ceux de Hamici et Staouéli ; ce dernier couvre 5 communes seulement à l'ouest de la capitale.Le démarrage effectif de l'entreprise est intervenu certes en janvier 2014, mais il faut savoir que notre travail a commencé plusieurs mois plus tôt. Notre plan d'action a été validé en 2013 et on était en phase préparatoire durant toute l'année dernière. Nous avons ainsi pu recruter 2000 employés pour réduire l'écart en personnel. Un diagnostic de la situation a été fait avant le lancement effectif du travail. L'établissement a récupéré le patrimoine des communes. Le matériel roulant hérité des communes est probablement insignifiant et vétuste ; comment avez-vous fait pour renforcer le parc roulant ? Il y a eu des insuffisances organisationnelles et opérationnelles évidentes. Les effectifs récupérés ne dépassaient pas les 3000 agents, alors que nos besoins sont estimés à plus de 5000. Nous avons constaté que les agents communaux percevaient des salaires insignifiants de 5000 à 8000 DA. Actuellement, ces agents ont vu leur rémunération augmenter pour atteindre 28 000 DA et plus. Il nous a fallu faire de la communication pour convaincre les plus réticents. Nous avons aussi dû nous pourvoir en cadres. Des postes spécifiques sont ainsi ciblés. 200 ingénieurs de différentes spécialités (environnement, génie des procédés, mécanique, statistiques, etc.) ont ainsi été recrutés. Ce personnel a été recruté via l'ANEM. Nous avons récupéré 300 véhicules, dont 50 étaient en panne. Nos besoins sont de 150 bennes tasseuses. Nous avons engagé dans un premier temps une opération de location. Des appels d'offres ont été lancés pour louer une cinquantaine de camions. Nous avons réceptionné dans le cadre des acquisitions 20 véhicules. Nous en aurons 15 autres dans les prochains jours. Les communes mettront à notre disposition une quarantaine de camions acquis de gré à gré. Nous allons par ailleurs récupérer d'ici la mi-juin 200 bacs en galvanisé. Nous avons déjà installé 400 bacs de 1100 litres destinés au tri sélectif et une centaine de caissons dans les zones éparses (haouch). Une trentaine d'igloos ont été placés par ailleurs devant des établissements scolaires et des administrations pour récupérer le papier. -ExtraNet s'efforce d'apporter du nouveau concernant sa gestion du matériel à travers la géolocalisation… Nous avons mis en place des approches de gestion scientifique pour une meilleure maîtrise et une rationalisation de nos équipements. Nous avons décidé de mettre en place des systèmes de gestion moderne tels que la géolocalisation, la télésurveillance et la gestion de la flotte. Un camion est suivi en temps réel par nos ingénieurs. Toute arrêt, déviation de l'itinéraire, excès de vitesse est signalé. Une décision est prise en coordination avec les chefs d'unité et autres installés dans les circonscriptions administratives (CA). Nous comptons aussi recruter des chauffeurs-formateurs pour contrôler le fonctionnement des camions. Les chauffeurs seront, à la faveur de cette opération programmée, évalués. Nous avons des conventions avec la SNVI et les concessionnaires pour le maintien du matériel. La durée de vie des camions sera plus importante, nos économies aussi.