« La facture quinquennale d'El Bahia s'élève à 88,23 milliards de dinars. Sur ce montant faramineux, plus de la moitié, soit 47, 4 milliards de dinars, a été consommée », selon M.Tadjeddine, chef de service programmes à la direction de la Planification et de l'aménagement du territoire (DPAT) d'Oran. A vrai dire, les projets de la deuxième grande ville du pays avaient un seul fil conducteur : régler d'abord le grand problème de l'eau. « Une fois cette question solutionnée, ce sont alors 979 projets qui ont été inscrits sur une feuille de route des plus chargées de l'histoire de la ville », se réjouit M.Tadjeddine. Hormis le secteur de l'eau, à Oran, c'est incontestablement l'université qui a le plus bénéficié ces dernières années, du financement de l'Etat. Jamais, depuis l'indépendance, Oran n'a eu à se faire construire autant de campus universitaires. En quatre ans, la capitale de l'Ouest sera dotée d'autant de nouvelles résidences universitaires qu'elle n'en a déjà, soit l'équivalent d'une capacité de 31 000 lits. Ainsi, les capacités d'accueil passeront du simple au double d'ici à quatre ans. De la planification au jour le jour, Oran s'est enfin dotée de deux plans quinquennaux successifs. Le fameux plan dit « de soutien à la croissance » a pris le relais de celui dit « de la relance. » En déroulant ces deux plans, Oran s'est vue injectée 3,5 milliard de dinars destinés à financer les 504 projets inscrits au titre des différents plans de développement communaux (PCD) des 26 communes et 84,7 milliards de dinars alloués pour le lancement de 475 opérations inscrites au titre du plan de soutien au développement (PSD), tout comme figurent également les 40 milliards de dinars (chiffre non définitif), du budget sectoriel centralisé. De tout cet argent prévu pour Oran, le quart a été alloué pour l'exercice 2006. Budget colossal La loi des finances complémentaire de 2006 a encore doté la deuxième ville du pays d'une enveloppe de 22 milliards de dinars. Outre le financement des 6 000 logements sociaux affectés aux habitants des Planteurs, l'enveloppe servira à financer des projets structurants à l'image de la route de la corniche Est (Arzew - Kristel), longue de 25 km et qui va coûter un milliard de dinars, ainsi que d'autres équipements pédagogiques tels que la construction de 7 lycées, 5 écoles fondamentales et de 2 centres de formation professionnelle. Mais, de tous ces projets quels sont ceux qui seront bientôt réceptionnés ? La faculté de médecine et celle des sciences humaines sont, en tous cas, données pour être « livrées lors de la prochaine rentrée universitaire. » « La consommation des crédits se chiffrant à 20,6 milliards de dinars alloués au titre du budget de l'exercice 2006, a atteint les 21% à fin mai », selon M.Tadjeddine. Sur le front social, « 96 000 postes d'emplois ont été créés en cinq ans », selon ce même responsable qui prévoit « qu'Oran réussira à en créer autant d'ici à la fin du présent quinquennat. »