Les accidents de la route ont encore une fois causé la mort de 100 personnes sur les routes du pays pour la période du 25 au 31 août de cette année, soit en une semaine seulement. En tête de cette macabre liste arrêtée, hier, par le commandement de la Gendarmerie nationale, la wilaya de Relizane enregistre 13 décès et 33 personnes blessées. Zone tampon entre l'Algérois et l'Oranie, la région de Relizane est de ce fait un passage obligé pour les usagers se rendant d'Alger à Oran ou vice versa. Tristement célèbre pour le nombre d'accidents enregistrés presque quotidiennement, la wilaya de Sétif accuse, de son côté, 6 morts et 63 blessés. Les routes sétifiennes, selon les mêmes statistiques, font ressortir 32 sinistres. Viennent ensuite Tiaret, Constantine, Tipaza, Sidi Bel Abbès et Oum El Bouaghi, wilayas enregistrant entre 3 et 5 décès. Moins meurtrières, les routes de la wilaya d'Alger enregistrent, quant à elles, 3 morts et 49 blessés. Ce « paradoxe », s'il en est, est dû, selon des experts, au fait que les conducteurs algérois sont plus prudents et par là même mieux formés dans les auto-écoles. Les examinateurs, selon les témoignages de nombre de gérants d'auto-écoles, sont loin d'être complaisants, contrairement à certaines régions de l'intérieur du pays où le fameux document « rose » serait carrément cédé contre une certaine somme d'argent. Pour rappel, la semaine s'étendant du 11 au 17 août dernier a enregistré le même nombre de morts, soit exactement une centaine. Ce qui amène les spécialistes à avancer un chiffre de près de 5000 morts pour l'année en cours, une hausse de 25%, dans la mesure où nos routes tuent actuellement 4000 de nos compatriotes. Pour les services de la Gendarmerie nationale qui contrôlent 80% du trafic routier du pays, cette « hécatombe » ne sera contenue que si la loi 01-14 régissant la circulation routière jugée peu sévère est amendée. L'appel lancé par ce corps d'élite de la Défense nationale sera entendu puisqu'une mouture enrichissant le texte est d'ores et déjà prête et sera soumise dès la prochaine session parlementaire.
