C'est la première fois, depuis 1998, que la courbe des accidents de la circulation amorce un léger déclin. Depuis l'entrée en vigueur du nouveau code de la route, le 1er mars, le terrorisme routier enregistre une relative accalmie. 28 personnes ont été tuées et 446 autres blessées durant la période qui s'étale entre le 16 et le 23 mars, selon le bulletin hebdomadaire diffusé par le commandement de la Gendarmerie nationale. Dans ce bilan macabre provoqué par 293 accidents de circulation, la capitale occupe toujours la tête du classement avec 21 accidents, talonnée par la wilaya de Bouira qui a enregistré 14 accidents en une semaine. La mise en application des nouvelles mesures a également donné des effets immédiats: 4534 permis de conduire ont été retirés à ce jour sur le territoire national. La région centre occupe la tête de liste en termes d'infractions qui ont motivé ces retraits de permis. «1449 permis ont été retirés au centre du pays avec notamment 209 retraits au niveau de la capitale, 1 268 retraits dans la région Est, 1175 dans la région ouest, 563 à Ouargla, 44 à Béchar et 35 à Tamanrasset», a indiqué le document de la gendarmerie. Mais le bilan est relativement faible par rapport à celui enregistré durant l'année dernière. En effet, c'est la première fois, depuis 1998, que la courbe des accidents de la circulation amorce un léger déclin. Le bilan des accidents de la route en 2004 a défrayé la chronique au point d'être qualifié de «terrorisme routier». Durant cette année, 25.033 accidents ont causé le décès de 3428 personnes et blessé 42.193 autres, soit 9 morts et 118 blessés pour 68 accidents par jour. Durant la même année, 3,2 millions d'infractions au code de la route ont été recensées. Entre le nombre d'accidents et ce nombre - effarant - de contraventions au code de la route, il est clair que la relation est directe. Avec un parc automobile évalué à 4.600.000 véhicules, l'Algérie affiche un triste palmarès. Elle est classée au quatrième rang mondial pour la mortalité routière. Face à l'hécatombe, le gouvernement algérien a décidé de sévir en envisageant de nouvelles mesures. Un nouveau code de la route est entré en vigueur le 1er mars. Une instruction a été donnée aux agents de la circulation routière d'être intraitables et inflexibles sur les nouvelles règles. Les nouvelles dispositions du code de la route prévoient une batterie de sanctions à l´encontre des conducteurs contrevenants. Dans ces nouvelles mesures, 17 d'entre elles entraînent un retrait immédiat du permis de conduire, figurent notamment le non-port de la ceinture de sécurité, l´excès de vitesse, la conduite en état d´ivresse ou sous l´emprise de la drogue, le non-respect des feux rouges et des sens interdits, l´utilisation du téléphone portable et le non-respect de la bande d´arrêt d´urgence sur les autoroutes. Les mesures envisagées par les autorités ne se limitent pas au seul volet de la répression. Le système de formation et d'examen des candidats au permis est appelé à subir une profonde refonte. Le réseau routier, défectueux en grande partie et qui ne répond pas aux normes internationales, fait lui, l'objet d'un intérêt particulier des responsables des travaux publics.