Signé en novembre 2012, il s'agit de l'un des plus grands projets de l'UE avec le sud de la méditerranée. L'ambassadeur de l'union européenne, Marek Skolil, a rencontré, hier matin au centre de recherche scientifique (ex-mouhafadha), l'association Les amis de Medghacen pour discuter du projet «patrimoine», l'un des plus grands projets de l'UE avec le sud de la méditerranée, signé en novembre 2012. Il vise, en plus du mausolée numide de Medghacen, le palais du Bey à Constantine et la Casbah d'Alger. En effet, s'inscrivant dans le cadre de la politique de voisinage de l'union européenne, les investissements dans les trois sites, précédemment nommés, est à hauteur de 21,5 millions d'euros pour, entre autre, la restauration des trois sites. L'ambassadeur a clairement affiché la ligne adoptée par l'UE envers le projet «patrimoine». Selon lui, ce projet intègre non seulement un aspect matériel, des soins de la pierre, mais également les aspects socioéconomiques, qui s'inscrivent dans un contexte régional. Les habitants pourront l'adopter et le faire vivre. «C'est aussi un lien que nous développons avec la société civile algérienne, pour que le programme s'inscrive véritablement dans la durée», a-t-il déclaré, avant d'ajouter que la vraie réussite du projet serait d'avoir quelque chose de vivant, des gens sur le terrain. En ce sens, des experts de l'unité d'appui du projet (UAE) seront en visite à Batna dès la semaine prochaine. Leur mission consiste à établir, en collaboration avec l'association, la feuille de route, puisque les travaux devront démarrer cette année. En outre, l'envoyé de l'UE a prévenu de la complexité des procédures administratives européennes et a préconisé de modeler le projet de manière efficace et réalisable. «C'est très facile de se perdre en route et d'oublier ce qu'on veut. Il doit y avoir un message simple pour garder le cap malgré la technicité des étapes», a-t-il insisté. Par ailleurs, un budget de 1,6 millions d'euro sera investi pour aider la société civile, nous a confié Helena Di Biasio, conseillère chargée de la société civile. L'ambassadeur, accompagné de toute sa délégation et des membres de l'association, se déplacera sur le site de la nécropole de Medghacen pour constater par lui-même l'étendue des dégâts, avant de prendre la route pour Timgad. Pour sa part, Azedine Guerfi, président de l'association, considère cette rencontre comme une caution politique au travail sur le patrimoine qu'a effectué l'association et que sa ligne était tracée et continuera dans ce sens. «En plus de l'honneur que nous a fait M. Skolil, cette visite est un véritable soutien pour notre combat pour la préservation du patrimoine matériel et immatériel», a déclaré notre interlocuteur.