Le programme d'appui à la recherche scientifique vise, entre autres, la modernisation du système universitaire afin de développer les mécanismes d'insertion des jeunes dans le monde de l'entreprise. Un séminaire de visibilité sur l'état d'avancement du programme d'appui à la politique de l'enseignement supérieur et la recherche scientifique (Paps/Esrs), s'est tenu jeudi à l'auditorium 500 places de l'université Constantine 1. Lancé en 2012, pour s'étendre à 2017, et cofinancé par l'Algérie et l'Union européenne à hauteur de 17,1 millions d'euros pour la première et 21,5 millions d'euros pour la seconde, ce programme élaboré dans le sillage du système LMD tous domaines confondus, se donne pour objectifs, l'amélioration des performances et la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le développement des partenariats universitaires solides entre les deux rives de la Méditerranée (les meilleurs étudiants effectueront des stages à l'étranger), le transfert du savoir et du savoir-faire nécessaires au renforcement des ressources humaines et le soutien à la création de nouvelles filières professionalisantes. Parmi les personnalités présentes à cette rencontre, l'on relève celle de son Excellence l'ambassadeur de l'UE en Algérie, Marek Skolil, le président de la Conférence régionale des universités de l'Est, recteur de l'université Constantine 1, Abdelhamid Djekoun, le recteur de l'université de Skikda, Ali Kouadria, et des experts chargés des formations au Paps/Esrs. «Ce séminaire, le 3ème du mois après celui d'Alger et d'Oran, revêt une importance stratégique : le monde du savoir se lie avec le monde de l'économie ; nous partageons les expériences européennes à travers des programmes et des thématiques, ce qui nous mène à l'échange, la diversité, la richesse et l'excellence, et nous y mettrons les moyens qu'il faut pour y parvenir», dira Son Excellence l'ambassadeur de l'UE en Algérie, dont c'est la première visite à Constantine. Notre interlocuteur était visiblement conforté dans sa conviction de la réussite du projet, notamment par rapport à une assistance universitaire nombreuse, affichant une profonde attention pour les différents panels du programme déclinés par des experts, responsables opérationnels et responsables pilotes. Approché en aparté, Pr. Francisco Condis, expert principal en rapprochement universités/entreprises, nous donne un aperçu succinct sur un autre objectif du Paps/Esrs : rapprocher l'entreprise de l'université et vice et versa. «Nous espérons que tous les deux réaliseront des pactes ou des partenariats ; l'université et la formation dispensée par celle-ci seront ainsi valorisées par la société civile et les entreprises ; ce qui permettra la connaissance des métiers, et un gain de temps grâce au savoir-faire», a-t-il déclaré. Il donnera au passage, un premier exemple de mise en pratique du principe d'alternance avec une entreprise d'emballage algérienne qui, d'ores et déjà, joue le jeu en employant des étudiants qu'elle rémunère au Smig dans le cadre du Paps/Esrs. D'autres entreprises devraient, en principe, suivre cet exemple, qui, selon lui, est un bon moyen de résorber le chômage. «De son côté, l'université doit jouer la transparence et aider à son tour à la valorisation de l'entreprise», a-t-il préconisé.
Son Excellence l'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie, Marek Skolil, a confié à la presse, en marge de ce séminaire, que «l'UE va contribuer à la restauration de la polychromie du palais Hadj Ahmed Bey» dans le cadre de Constantine, capitale arabe 2015. Selon SE l'ambassadeur, la Casbah d'Alger et un site à Batna ont également été retenus pour faire l'objet d'une réhabilitation. Une formation dans les techniques de restauration des édifices et sites anciens sera dispensée aux jeunes dans le cadre d'un projet de développement des métiers.