Le patron de Vimpelcom affirme avoir rencontré le ministre des Finances, Mohamed Djellab, pour «voir comment gérer à terme cette transaction». Le patron du groupe Vimpelcom, Jo Lunder, était à Alger cette semaine en vue de mettre en mouvement la transaction conclue avec les autorités algériennes sur la société Djezzy le 18 avril dernier. Au cours d'une rencontre avec quelques journalistes de la presse locale à Alger, le CEO Vimpelcom Group a tenu à informer sur le bon déroulement de l'exécution des termes de cet accord qui a mis fin à une situation litigieuse avec l'ancien propriétaire égyptien OTA, Naguib Sawiris. Si la transaction n'est pas close à fin septembre prochain, elle sera en tout cas, assure le conférencier, finalisée avant la fin de l'année. Le patron de Vimpelcom affirme avoir rencontré le ministre des Finances, Mohamed Djellab, mardi dernier pour «voir comment gérer à terme cette transaction». Affichant un satisfecit total, il annoncera que «tout est réglé et qu'il n' y a plus aucun problème». Donc le rapatriement des dividendes qui se montent à plusieurs milliards de dollars, la possibilité au fisc de recouvrer son dû et l'extinction de toute velléité de recours à l'arbitrage international, ainsi d'ailleurs que le sort contractuel de l'investisseur Rebrab qui sort du capital de Djezzy, tout cela semble réglé comme du papier à musique. Jo Lunder affirme avoir conclu un partenariat «costaud» en Algérie et fait la promesse que le groupe russo-norvégien va «jouer le rôle de développeur de la société Djezzy». Il considère en effet que l'Algérie reste un marché «très attractif» vu les potentialités importantes du pays, notamment la croissance de son PIB. Affichant son ambition, il dira qu'un plan d'investissement quinquennal au niveau du groupe devrait permettre de consentir un effort financier plus important que celui de l'année précédente. Lifting et 3G «Vimpelcom, OTA et Fonds national d'investissement (FNI) pourraient jouer un rôle clé dans le développement des télécoms et du PIB. C'est le développement de tout l'écosystème pas uniquement de la téléphonie», dévoile M. Lunder qui s'engage à développer tous les services périphériques de la téléphonie. «Les services liés à la téléphonie mobile marcheront beaucoup ici. Nous allons, a-t-il dit, transférer toute cette expérience en Algérie.» Mais déjà qu'en sera-t-il de Djezzy ? Le n°1 du groupe est catégorique : il n'y aura pas de changement notable. «Grosso modo, a-t-il affirmé, nous allons garder et le nom et le logo.» Même si, marketing oblige, des «liftings» ne seront toutefois pas exclus. Cette entreprise à capitaux majoritaires algériens (51%) est en tout cas une distancée par ses concurrentes (Mobilis, Ooredoo) dans le lancement de la 3G. Ainsi a-t-il confirmé son lancement prochain, même s'il se refuse à avancer une date. Pour ce faire des investissements lourds doivent être consentis d'autant que ledit groupe envisage d'ores et déjà d'atteindre un niveau de croissance de la société supérieur à la croissance du PIB. «Nous avons un plan d'investissement pour 2014-2015 ambitieux et nous comptons investir dans la durée pour déployer le réseau 3G.» Son credo ? «C'est le développement de tout l'écosystème, pas uniquement de la téléphonie», a-t-il tranché.