Le siège de Djezzy à Alger C'est un grand soulagement, une grande émotion qui a marqué les visages des cadres d'OTA (Djezzy), suite à l'annonce d'un accord historique entre le gouvernement algérien et le propriétaire de Djezzy VimpelCom. Le Fonds national d'investissement (FNI) a en effet signé, à l'hôtel Georges V, à Paris, un contrat d'achat d'actions pour l'acquisition de 51% de parts dans la société Orascom Telecom Algérie SPA (OTA) pour un montant de 2,6 milliards de dollars. L'accord a été conclu avec Global Telecom Holding, filiale majoritairement détenue par la société VimpelCom, opérateur de service de télécommunications, leader dans le monde. Pour VimpelCom, ce partenariat avec le FNI fournit à OTA un actionnariat solide et stable sur lequel elle peut construire et renforcer ses activités en Algérie. Jo Lunder, directeur général VimpelCom, a déclaré à ce propos: «Ce favorable accord à long terme et règlement représente un succès pour toutes les parties prenantes. Pour VimpelCom et GTH, cette valeur relative de la transaction libère 4 milliards de dollars en espèces qui permettront de rembourser la dette brute. Pour GTH et Djezzy, il met fin à notre différend et nous permet de consolider notre position de leader en Algérie, en nous permettant de continuer à investir dans un réseau mobile 3G d'Internet de haut débit et de tirer pleinement parti du potentiel de croissance du marché des données mobiles (Data) dans le pays. Nous sommes impatients de travailler avec notre nouveau partenaire, le Fonds national d'investissement algérien, à conduire l'entreprise vers l'avant et créer une valeur sûre à long terme pour l'ensemble de nos parties prenantes, conformément à notre stratégique programme de valorisation.» Cet accord lèvera surtout les restrictions sur le transfert de devises et sur l'importation mise en place par la Banque d'Algérie contre OTA, le 15 avril 2010, à la suite du paiement par OTA au Trésor algérien de l'amende de 99 milliards de dinars algériens (équivalents à environ USD 1,3 milliards). À la clôture, OTA va abandonner définitivement (sans admission de faute ou de responsabilité) toutes les procédures connexes en cours. À la clôture, OTA va définitivement abandonner (sans admission de faute ou de responsabilité), tous les litiges pendants correspondant aux litiges avec l'administration fiscale algérienne relative à de nouvelles cotisations d'impôts pour les années 2004 à 2009. OTA effacera de ses comptes la taxe y liée qui sera recevable sur son bilan. À la suite de la clôture de ces contentieux, tant GTH que VimpelCom auront une charge exceptionnelle de 2 milliards de dollars dans leurs états financiers de 2013. Du côté algérien et du Fonds national d'investissement, c'est également la satisfaction. L'accord «intervient au terme d'un processus long et complexe ayant mobilisé, depuis de nombreux mois, plusieurs cabinets conseils, notamment Shearman et Strerling LLP qui a apporté tout son savoir-faire dans le montage juridique de l'opération et la rédaction des accords ainsi que FTI Consulting, expert financier impliqué dans la valorisation et la négociation des aspects financiers», a noté le FNI. «L'accord intervenu entre le FNI et le groupe VimpelCom ouvre une ère nouvelle dans le développement de Djezzy, en donnant à OTA un nouvel actionnariat solide et stable», souligne le Fonds. Tout en consacrant l'ancrage algérien de Djezzy, cet accord va lui permettre de poursuivre son activité dans un marché dynamique, d'intensifier ses investissements, notamment en renforçant et développant son infrastructure de réseau, à l'heure où le marché de la téléphonie mobile se caractérise, grâce aux évolutions technologiques notamment la 3G, par une forte croissance des télécommunications de données par la voie mobile, estime le FNI. Afin de faciliter la réalisation de l'opération, OTA changera d'appellation et s'appellera désormais Optimum Telecom Algérie SPA, assurant que «cette réorganisation interne de la structure de Djezzy n'aura aucun impact sur ses conditions d'exploitation et n'affectera pas les conditions d'emploi de son personnel». Le partenariat ainsi institué entre le FNI et le groupe VimpelCom sera régi par un pacte d'actionnaires, qui décrit la structure de gouvernance d'OTA et Optimum, et encadre le sort futur des participations de chacun, ajoute le FNI. Ce pacte d'actionnaires, précise-t-on, comporte aussi des clauses relatives à la composition, aux modalités de désignation et de révocation et aux pouvoirs des organes de direction et de surveillance des sociétés. Il permet à VimpelCom de conserver le contrôle managérial et opérationnel d'OTA, mais confère au FNI des droits de veto sur les grandes décisions stratégiques.