Les artisans de la ville de Constantine sont lésés. Depuis des lustres, ils attendent de bénéficier d'un lieu leur permettant l'écoulement de leurs produits artisanaux cumulés dans leurs petits ateliers. Il y a de quoi affirmer que les jours se suivent et se ressemblent pour cette corporation. Depuis des années, les responsables de ce secteur ne cessent de claironner lors de visites ministérielles, annonçant des projets prometteurs à leur profit, sans rien voir venir réellement. Ils ont vu et entendu de toutes les couleurs. Comme quoi la vielle ville «Souika» sera aménagée pour accueillir les dinandiers, et qu'un nombre important de nouveaux locaux commerciaux construits à la nouvelle ville Ali Mendjeli leur seront attribués, ou encore que la caserne militaire de la Casbah sera dédiée à l'art et l'artisanat. A propos, nous saurons que ce dernier projet fait l'objet de négociations avec le ministère de la Défense nationale. Considéré comme une véritable aubaine pour la ville des ponts, l'événement culturel de 2015 verra la réalisation d'une maison, d'un musée et d'un village d'artisanat. Ces réalisations seront abritées par le square Hadj Ali se trouvant derrière les hôtels Ibis et Novotel. Cet espace, qui s'étale sur 10.000 m², jouit d'une vue panoramique donnant sur l'impressionnant oued Rhumel. Il s'agit d'une propriété communale, qui n'a pas été léguée aux hôtels en question. Le projet a été présenté ce dimanche à la ministre déléguée auprès du ministre du Tourisme chargée de l'artisanat, Aïcha Tagabou, en visite de travail au Vieux Rocher. Présente sur les lieux, la ministre a incité les artisans à y contribuer pour la construction de cet acquis touristique, culturel et surtout économique.