Les supporters algériens et belges ont bousculé la quiétude des citoyens de Belo Horizonte, habituellement plongée dans le calme en période de vacances, comme c'est le cas actuellement, de leurs deux équipes : Atlético Mineiro et Cruzeiro Bel Horizonte, qui viennent juste de reprendre le chemin des entraînements pour préparer la nouvelle saison. La Coupe du monde 2014 est arrivée et a chamboulé beaucoup de choses dans le quotidien des citoyens de l'Etat de Minas Gerais, dont Belo Horizonte est la perle. Quelle (grande) ville ! Elle s'est tellement (bien) développée que les autorités ont été contraintes de construire une nouvelle métropole (Ciudad Nova) sur les hauteurs de l'ancienne cité. Cela n'a pas résolu pour autant le problème de l'encombrement et des bouchons qui peuvent occasionner des ralentissements sur des dizaines de kilomètres… en pleine ville, de jour et de nuit. L'agglomération retrouve son calme au-delà de minuit. Les hôteliers et chauffeurs de taxi se frottent les mains. Les affaires et le commerce tournent très bien avec l'arrivée de milliers de touristes originaires de Colombie, Grèce, Costa Rica, Angleterre, Argentine, Iran, Belgique, Algérie. La ville et ses quartiers retrouveront le calme dès la fin de la Coupe du monde. Entretemps, les hôteliers, restaurateurs et taxieurs auront réalisé «le» chiffre d'affaires de leur vie avec le passage de milliers de touristes au mois de juin. Les soirées sont très animées, surtout au centre-ville où les touristes se rassemblent et font la fête… sous les yeux vigilants de policiers et militaires présents en force dans les lieux publics. Les supporters algériens et belges ont entamé le match lundi soir, au niveau des placettes et des cours des restaurants. Le match va commencer dans deux heures. Le centre de presse ressemble à une ruche. La fièvre monte. Elle tombera à 15h. Il faut se préparer à refaire les valises pour retourner à Sorocaba afin d'être présent lors de la séance de décrassage des Verts, fixée le lendemain du match contre la Belgique. Visiter Belo Horizonte sans avoir rencontré Tostao c'est comme passer par Rio sans aller à Copacabana. Le héros de la Coupe du monde 1970 tombé dans l'oubli dans sa ville. Aucun taxi n'a été capable de nous indiquer où trouver Tostao pour immortaliser, à ses côtés, notre présence à Belo Horizonte. C'est la preuve que cette ville s'est radicalement transformée ces 20 dernières années au point de ne pas savoir qui est Tostao.