Après une escapade de trois jours à Belo Horizonte retour (mercredi) au bercail, pardon Sorocaba. Le pays de la samba est tellement vaste qu'un déplacement d'une ville à une autre, c'est-à-dire d'un Etat à un autre, nécessite plusieurs heures. Heureusement que dans les aéroports brésiliens règnent l'ordre et l'organisation et que les voyages n'accusent presque jamais de retard. Pour les voyageurs, les salles d'attente sont un vrai havre de repos avec toutes les commodités, internet y compris. Dans tous les aéroports de ce pays-continent, on peut se connecter avec un débit largement au-dessus de la moyenne. Le meilleur était à venir pour les journalistes et touristes obligés d'être dans des avions à l'heure des rencontres de la Coupe du monde. Nous avons eu le privilège de suivre en direct deux rencontres alors que nous nous trouvions à des kilomètres de la terre ferme. Pays-Bas - Australie (3-2) a transformé l'avion en tribune et les voyageurs en supporters. Les buts de Robbeb, Cahil et Van Persie ont été salués par clameur et une salve d'applaudissements. Décidément, le Brésil fait tout pour que la Coupe du monde qu'il organise ait une grande visibilité. Toute la journée, les images des rencontres et des reportages défilent, que vous soyez en taxi, dans un avion, un bus, au restaurant, dans une boutique ou dans la rue. Le football, au pays du football, est omniprésent. Toutefois, il arrive que des couacs viennent altérer cette image d'Epinal, comme la disparition soudaine des images du match Chili-Espagne des écrans à cause d'un problème de connexion, nous explique Emiliano, le chauffeur du bus qui nous conduit de l'aéroport de Sao Paulo, à Socoraba. Après 30 minutes de jeu que l'on pu suivre confortablement installés à l'avant du véhicule, c'est l'écran noir jusqu'à l'arrivée à Rondolfia (la gare). Allez comprendre quelque chose à cette technologie qui vous permet de très bien suivre un match à partir du ciel et d'être confronté aux difficultés de la connexion sur terre. «C'est le Brésil», nous souffle un confrère belge ravi de faire le voyage Belo Horizonte-Sao Paulo avec des Algériens «très fair-play malgré la défaite». A terre, il faut gérer d'autres soucis comme la langue, vu que les Brésiliens ne parlent que le portugais. Ou encore le téléphone, un vrai casse-tête chinois avec des indicatifs qui changent constamment d'une ville à une autre. Les Brésiliens compensent par leur bonne humeur et le sourire qui ne les quitte jamais. Demain, c'est un autre jour. Il faut refaire les valises et partir à la découverte de Porto Alegre, deuxième station du voyage des Verts.