Réunie la fin de la semaine dernière, après l'annonce de la programmation des deuxièmes examens pour le 10 juillet courant, l'assemblée générale des enseignants grévistes de l'université M'hamed Bougara de Boumerdès (UMBB) ont réitéré leur « engagement à ne mettre fin au débrayage que si le ministre accepte de se mettre à la table des négociations avec les enseignants protestataires ». La levée des poursuites judiciaires contre les syndicalistes du CNES est un autre préalable que posent les enseignants de l'UMBB. Les examens du deuxième semestre risquent ainsi de ne pas se tenir, pour la énième fois, depuis le 13 mai dernier, date du déclenchement du mouvement de protestation. Les étudiants les plus touchés par ces perturbations sont ceux de la faculté des sciences et ceux des départements des sciences de gestion et des sciences commerciales. Un membre de l'AG des enseignants en grève nous déclaré être « sûr que les contrôles ne vont pas avoir lieu si, d'ici la date prévue, nos revendications ne sont pas satisfaites ». « Il semble quasiment impossible de tenir des examens à la mi-juillet. La plupart des étudiants sont déjà partis ; la tutelle a choisi la politique du pourrissement, qu'elle assume ses responsabilités. Il va sans dire que le gel des salaires des enseignants grévistes aura des incidences sur la suite des événements. La rentrée s'annonce d'ores et déjà perturbée », ajoute-t-il.