L'entraîneur bosnien Vahid Halilhodzic a officiellement annoncé son départ de l'équipe nationale algérienne après un brillant parcours en Coupe du monde. Une information qui s'apparente à un secret de Polichinelle puisque son successeur était connu bien avant le début du Mondial. Le Français Christian Gourcuff, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a suivi les matches des Verts au Brésil et même en Suisse durant le stage effectué avant le Mondial. Donc tout le monde savait que Vahid, dont le contrat expirait le 1er juillet dernier, n'allait pas prolonger. Il ne s'est jamais exprimé sur le sujet et quand il le fait à demi-mot, c'est à travers des canaux étrangers bien privilégiés. Vendredi soir, il a d'ailleurs accordé un entretien, via le Brésil, au quotidien sportif L'Equipe dans lequel il est revenu sur le parcours de l'équipe nationale au Mondial, mais aussi il confirme son départ. «Je ne veux pas parler de mon avenir immédiat. C'est vrai que j'ai eu beaucoup de propositions, j'en ai eu encore, de grands clubs, ces deux derniers jours. Je veux d'abord prendre des vacances. Après, je pourrai dire ce que je ferai», avait-il répondu à une question de notre confrère français. Hier, dans un communiqué publié sur le site de la FAF, Vahid Halilhodzic a confirmé cette ancienne information. Il a écrit : «Aujourd'hui, après avoir vécu trois années en Algérie, mes obligations familiales et l'attrait de nouveaux challenges sportifs ont pesé lourdement dans mon choix. Je pars fier de mon bilan, après avoir respecté totalement mon contrat avec la FAF.» Mais comme à son habitude, il ne rate jamais l'occasion de tirer sur la presse : «Seule fausse note que je tiens à relever, le comportement indélicat d'une certaine presse, pas toute heureusement, qui n'a pas cessé de stigmatiser non seulement mon travail, mais s'en est pris à ma propre personne et à ma famille, ce que je n'oublierai et ne pardonnerai jamais.» Il ne sert à rien de polémiquer, mais on aurait bien aimé qu'il désigne cette presse qui s'est attaquée à sa personne et à sa famille. Quand aux critiques faites sur certaines prestations des Verts, comme ce fut le cas face à la Belgique, le temps a donné raison à ces «40 millions d'entraîneurs» (presse comprise) qui ont contraint le Bosnien à effectuer des changements qui ont provoqué le déclic et permis d'obtenir les résultats souhaités. De toute évidence si l'Algérie a gagné à avoir à ce poste un entraîneur de son envergure (même s'il a été décrié sous d'autres cieux), il faut que Halilhodzic reconnaisse honnêtement que l'Algérie lui a aussi beaucoup apporté au terme de cette Coupe du monde.