Le nouveau sélectionneur de l'équipe d'Algérie, le français Christian Gourcuff, prendra ses fonctions dans les prochains jours pour préparer les sorties officielles des Verts dans les éliminatoires de la CAN 2015 qui aura lieu, au Maroc, du 17 janvier 2015 au 18 février 2015. Il dispose de peu de temps pour préparer les deux premières rencontres face à l'Ethiopie, le 5 ou 6 septembre prochain, à Addis Abéba et, le 10 septembre 2014, contre le Mali à Blida. Il disposera d'un mois pour entamer le vaste chantier qui l'attend. Même s'il a une petite idée sur la composante de l'équipe nationale qu'il a, du reste, supervisé durant la Coupe du monde au Brésil, il va devoir faire connaissance avec son environnement immédiat et marquer son territoire. Ce n'est pas la partie la plus facile du chantier. C'est ce secteur, avec celui de la communication, qui a été à l'origine des problèmes qui ont empoisonné le climat autour des Verts. Il doit faire le ménage s'il ne veut pas vivre les affres qu'ont enduré ses prédécesseurs, Rabah Saadane et Vahid Halilhodzic. L'entourage des Verts est pourri jusqu'à la moelle. Les moindres faits et gestes des coaches cités étaient divulgués sans que leurs auteurs soient inquiétés par qui de droit. L'équipe nationale a fini par ressembler à un gruyère livré à l'appétit insatiable de casse-croûteurs qui arrondissaient leurs fins de mois en distillant des informations aux canaux de leurs généreux donateurs. A la fin du règne de Vahid Halilhodzic, c'est tout l'environnement de l'équipe nationale qui s'adonnait à ce sport favori. S'il repart avec la même composante, Christian Gourcuff aura du mal à contrôler la machine. Elle finira par le broyer. Le second écueil, et pas le moindre, qui parasitera la mission du Français sera sans nul doute la communication. Elle a abîmé les relations coach-presse du temps de Saadane et Halilhodzic. Pour avoir foncé tête baissée dans la direction qui leur a été indiquée par leur employeur, les artisans de la qualification à la Coupe du monde 2010 et 2014 ont eu maille à partir avec les journalistes qui n'ont jamais admis la stratégie préconisée et suivie en la matière. Son objectif principal était de les isoler de leurs partenaires naturels, les journalistes. Le président de la fédération est le principal responsable de cette situation que beaucoup qualifient de dérive. Elle est (la stratégie) à revoir de A à Z. Elle a provoqué d'innombrables dégâts tout au long des dernières années. Christian Gourcuff, ou tout autre sélectionneur, aurait tort de minimiser l'importance de ce chapitre qui déteint sur la vie et le travail de la sélection. Faut-il rappeler ici les derniers et durs instants qu'a vécu Vahid Halilhodzic à la tête de l'équipe nationale ? Le groupe qui l'entourait était constitué de deux groupes. Celui qui était avec lui et celui qui était (frontalement) contre lui. L'épisode du vol du code et du password d'un membre de la délégation officielle présente au Brésil par un ou plusieurs membres de la même délégation renseigne sur l'état de déliquescence dans lequel évoluait l'entourage des Verts. Un sélectionneur digne de ce nom peut-il tolérer le maintien et la présence de ces individus dans et autour du staff ? Y a-t-il un Gorbatchev dans l'avion de l'équipe nationale pour instaurer la glasnost au sein de la sélection ?