Partie le 4 juillet pour une préparation de la saison 2006-2007 sur les monts de Tikjda, l'équipe de l'USM Annaba a dû rentrer deux jours après. Aït Djoudi explique le pourquoi de ce retour précipité. Qu'est-ce qui a bien pu motiver votre décision de revenir à l'USM Annaba ? Je devais le faire la saison écoulée, car Menadi était fortement pressenti pour prendre la présidence du club. Malheureusement, il s'est passé des choses qui ont tout chamboulé. Elles sont à l'origine de la relégation de ce club qui a tout pour réussir. Aujourd'hui, mon retour pour encadrer l'USM Annaba n'est que la continuité de ce projet et de mon attachement à cette équipe, à ses supporters et à la ville. L'élection de M. Menadi à la présidence de l'USM Annaba me conforte dans mon choix et me consolide dans ma conviction de faire de l'USM Annaba un grand club respectable et respecté. Parti avec votre équipe pour un début de préparation d'une dizaine de jours à Tikjda, vous êtes revenus quarante-huit heures après. Que s'est-il passé ? A notre arrivée à Tikjda, nous avons constaté que les moyens mis à notre disposition par le complexe ne répondaient pas aux exigences d'une équipe qui a des objectifs à atteindre et dont l'accession est la priorité. Nous sommes donc revenus quarante-huit heures après pour reprendre aussitôt les séances d'entraînement sur la pelouse du stade du 19 Mai où les conditions de travail sont meilleures dans la perspective de notre départ vers la Tunisie à la mi-juillet. Peut-on dire que vos relations actuelles avec le staff dirigeant sont meilleures qu'elles ne l'étaient au début du championnat 2002-2003… Cette fois, je suis satisfait des conditions de travail, ce qui nous permet de mieux nous concentrer sur notre mission de préparation. J'ai la certitude que nous allons réaliser un excellent travail, d'autant plus que je suis l'un des premiers techniciens à avoir été sollicité pour le recrutement des joueurs. C'est du reste l'impression générale des joueurs anciens et nouveaux qui ne font que louer les efforts consentis par les dirigeants du club qui, sans exception, sont aux petits soins avec nous. A quoi est due cette conviction, partagée par les joueurs, que l'accession de l'USM Annaba est réalisable ? J'ai déjà parlé des bonnes conditions de travail et de la parfaite symbiose entre les staffs technique et dirigeant. J'ai également parlé de recrutement de joueurs de talent, à même de donner le nécessaire individuellement et collectivement à une équipe ambitieuse. Ce sont trois facteurs importants pour maintenir la stabilité. Nous ajouterons également l'aisance financière du club qui nous permet d'éliminer toute forme de pression, notamment en matière de paiement des salaires des joueurs, de déplacements et de récupération. Deux stages à l'extérieur en début de saison, c'est significatif. Comme vous l'avez certainement remarqué, il y a l'intéressement de nos sponsors, dont l'indien Mittal Steel qui ne rate pas une seule séance d'entraînement. C'est un autre signe, du reste rare dans notre pays, de l'intéressement de ceux qui nous financent. Cela n'a pas échappé aux joueurs qui sont conscients de ce qui est attendu d'eux.C'est pour tout cela que je dis que l'USM Annaba retournera parmi l'élite à l'issue de la prochaine saison et que nous ferons tout pour décrocher la coupe d'Algérie. Nous sommes conscients que ça ne sera pas chose aisée, mais quand on a la volonté et les moyens de sa politique, rien n'est impossible. Je précise cependant que mon objectif premier reste l'accession.