L'article 36 de la loi de finances complémentaire tunisienne pour l'année 2014 adoptée le 7 août par l'Assemblée constituante (ANC), impose une taxe de 30 dinars tunisiens (2100 DA au marché informel ou 15 €) à toute personne voulant quitter le pays. La nouvelle, donnée par la presse tunisienne, puis relayée par la presse nationale parce qu'elle concerne plus d'un million de touristes et hommes d'affaires algériens a vite fait de se répandre dans les rangs des vacanciers qui se pressent aux postes frontaliers algéro-tunisiens. Des contacts hier aux postes frontaliers de Djebel Haddada (Oum Teboul, El Kala, El Tarf) avec des Algériens revenant au pays et des agents de la Police des frontières tunisienne nous ont formellement confirmé que cette mesure n'était pas appliquée et que les services tunisiens n'avaient encore reçu aucune instruction dans ce sens. Cette nouvelle taxe n'est pas pour plaire aux Algériens, car elle les prend au dépourvu au milieu des vacances et elle donne l'impression que les autorités tunisiennes cherchent à exploiter outrancièrement le rush estival des Algériens. «A force de tirer sur la corde, on la casse » a devisé un douanier pour qui ce n'est qu'une rumeur. Cette taxe, si elle venait à être exigée à la sortie du territoire tunisien, ne doit cependant pas être confondue avec les 30 dinars tunisiens (ou 15 €) réclamés à l'entrée en Tunisie pour l'assurance automobile panarabe valable seulement une semaine et que le conducteur algérien doit payer s'il n'a pas pris la précaution de contracter cette assurance valable un mois chez son assureur habituel pour moins de 900 DA. Rappelons encore aux conducteurs algériens qu'ils doivent également s'acquitter de la somme de 3 dinars tunisiens à la sortie de Tunisie. Une taxe pour l'entretien des routes équivalente à notre inénarrable vignette automobile.