Le manque d'eau est un problème récurent pour les habitants du chef lieu de la commune de Bouhamza, notamment en période estivale. Depuis l'inondation du forage communal qui alimentait le village en eau potable par les eaux du barrage de Tichi Haf, deux forages ont été réalisés de l'autre côte de Bousselam pour pallier à la situation, en vain. Les responsables locaux peinent toujours à trouver des solutions concrètes et durables pour étancher la soif des villageois, alors que l'alimentation de la commune à partir du barrage de Tichi Haf tarde à voir le jour. «Notre commune est la dernière à être inscrite pour bénéficier de l'eau du barrage de Tichi Haf qu'on a pourtant érigé au pied de nos villages», regrette un villageois en faisant remarquer que «même les sources et fontaines publiques sont abandonnées et délaissées ces dernières années par les services de l'APC et par les villageois». Lors des coupures qui durent des dizaines de jours, les habitants de ce village de prés de 8000 âmes ne trouvent plus de sources d'approvisionnement. «Les gens véhiculés se débrouillent en s'approvisionnant des villages limitrophes. On s'approvisionne d'Akbou, de Beni Maouche, d'Amalou …», racontent deux jeunes qui s'apprêtent avec leurs jerricans à faire le périple en quête de ce liquide vital. Certains habitants n'ont pas hésité à pointer un doigt accusateur les gestionnaires des services concernés et dénoncer la répartition «inéquitable» de l'eau entres les différents quartiers. «C'est une véritable anarchie, tout le monde s'arroge le droit de manipuler à sa guise les vannes du réseau de distribution», s'indigne un villageois en signalant certains démêlées entre voisins qui ont failli dégénérer. Pour le vice président de l'APC, le débit des deux forages réunis (15 litres/seconde) est insuffisant pour un village de la dimension de Bouhamza. «Il y a aussi trop de gaspillage. Dès que l'eau coule des robinets, on oublie la pénurie et on la gaspille», regrette l'adjoint maire en précisant que les travaux du chantier pour l'alimentation de la commune à partir du barrage vont bon train. «Dès le premier trimestre de l'année prochaine, l'eau du barrage coulera de nos robinets. Et ça sera la fin des pénuries», a-t-il projeté en indiquant que l'APC a tracé un programme pour rationner l'eau à raison d'une fois par semaine pour l'ensemble des quartiers de chef lieu de la commune.