La Confédération africaine de football (CAF), et comme il fallait s'y attendre, a annoncé, hier, le retrait de l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2017) à la Libye, suite au désistement officiel des Libyens. Dans un communiqué publié, hier, sur le site officiel de la CAF, les responsables de l'instance du football africain évoquent une réunion, tenue vendredi dernier au siège de la CAF au Caire avec une délégation conduite par le ministre de la Jeunesse et des Sports libyen et le président de la Fédération, où ces derniers ont officiellement signifié au président de la CAF, Issa Hayatou, le désistement de la Libye en raison de la «situation sécuritaire instable que traverse le pays». A cet effet, une correspondance a été adressée hier aux 54 associations membres de la CAF pour l'«ouverture des candidatures pour l'organisation de la CAN 2017». La CAF, dans sa correspondance, précise que la date butoir pour la réception des candidatures des pays désireux de remplacer la Libye a été fixée au 30 septembre prochain. Des candidatures conditionnées par la CAF par l'accompagnement «du dossier des facilités d'hébergement, de transport, d'entraînement et autres, ainsi que de l'accord du gouvernement». Néanmoins, et avec le délai court pour le remplacement de la Libye qui vient de se désister à deux ans et demi du rendez-vous africain, la CAF et dans un souci d'éviter toute mauvaise surprise pour la tenue de l'édition de la CAN 2017, a tenu à expliquer que le choix du comité exécutif pour l'attribution de l'organisation de cette CAN sera porté vers «un pays hôte possédant déjà l'essentiel des infrastructures et facilités requises (stades, terrains d'entraînement, hébergement, voies de communication…)» et dont la désignation se fera au cours d'une des sessions de ce même comité exécutif au cours de l'année 2015. Il est à rappeler que la Libye s'est vu retirer l'organisation de la CAN 2013 en raison des événements qui ont secoué le pays entre 2011 et 2012, en confiant l'organisation de la CAN à l'Afrique du Sud, décalant ainsi à 2017 l'organisation d'une CAN en terre libyenne, avant ce désistement prévisible. L'Algérie sera-t-elle candidate ? Avec le désistement de la Libye pour l'organisation de la CAN 2017, la question se pose désormais sur les réelles intentions de l'Algérie de se porter candidate à suppléer la Libye, au moment où la FAF et le MJS ont officiellement annoncé la candidature de l'Algérie pour l'organisation des CAN 2019 ou 2021. Lors de la dernière sortie médiatique du patron de la FAF au début de ce mois, Mohamed Raouraoua, ce dernier avait annoncé que l'Algérie serait prête à déposer sa candidature pour l'organisation de la CAN en cas de désistement de la Libye. Maintenant que le retrait de la Libye est officialisé et que le date du dépôt des candidatures a été fixée pour le 30 septembre prochain, les autorités sportives du pays, à savoir le MJS et la FAF, devraient se prononcer incessamment à ce sujet, même s'il faut reconnaître que l'Algérie semble avoir peu de chance de suppléer la Libye, au moment où la CAF a décidé que son choix pour la CAN 2017 sera porté sur un pays hôte «possédant déjà l'essentiel des infrastructures et facilités requises (stades, terrains d'entraînement, hébergement, voies de communication…)». Chose que notre pays ne pourra visiblement pas satisfaire à court terme.