La saignée de l'intersaison n'a pas influé sur le moral et le rendement de l'effectif ententiste, remodelé à 80%. Le départ de certaines «vedettes» remplacées par des jeunes qui ont préféré le challenge sportif n'a pas été donc ressentie par le club phare de Aïn Fouara, qui a composté son billet pour le carré d'as de la Ligue des champions d'Afrique. En dépit d'une fin de non recevoir de Sonatrach saisie par un dossier et qui n'a pas voulu l'accompagner durant la phase des poules disputée avec le logo de la compagnie précitée, l'Aigle noir coiffe non seulement le grand Espérance de Tunis, un des favoris au coup de starter, mais termine la compétition sans la moindre défaite. Au vu du parcours réalisé, les Sétifiens pouvaient faire mieux. L'inexpérience et l'arbitrage africain qui a donné un coup de pouce à l'ES Tunis, puis au CS Sfax ont joué de vilains tours aux Ententistes qui ont déjoué tous les pronostics. Se focalisant sur l'équipe nationale, les instances dirigeantes qui n'ont rien fait pour aider les clubs à franchir un autre palier doivent revoir leur copie. La grande performance de l'Entente doit donner à réfléchir à la LFP et à la FAF. Ceci dit, les Noir et Blanc se sont déplacés à Sfax pour contrer le club local drivé par une grosse pointure, à savoir Philipe Troussier qu'on ne présente plus. N'ayant rien à perdre dans l'affaire, le onze ententiste s'est permis le luxe de se présenter sans certains cadres. Pour diverses raisons, Zerara, Lagraâ, Aroussi, Boukria et Ziaya ont été mis au repos. Titularisés pour la première fois, Khedaïria, Ze Ondo, Raït (ex- l'Arbaa) et le transfuge du MCO, Benyettou, ont sorti, à l'instar de Lamri et Djahnit le grand jeu. La manière de faire des Noir et Blanc a surpris le CS Sfax, obligé de subir la loi des Algériens qui en voulaient terriblement. Jouant sans complexe, les camarades de Belamri pouvaient facilement revenir à la maison avec les trois points et personne n'aurait crié au scandale. Néanmoins, l'inexpérience de Djahnit qui a raté un penalty (50'), le parti pris de l'arbitre qui a refusé un but à Ziaya (68') et accordé un penalty (85') aux Tunisiens qui n'en demandaient pas tant, ont, le moins que l'on puisse dire, influé sur le résultat final d'une rencontre caractérisée par la forme et la hargne des Sétifiens. Notons que la confrontation a été suivie par un important contingent de férus de l'Aigle noir, mettant en point de mire une autre couronne africaine. Et ce, 26 ans après la première décrochée un certain 8 décembre 1988.