Les lampions de la 10e édition du Festival de Djemila se sont éteints samedi à l'aube, aux environs de 3 heures du matin. La manifestation qui a drainé la grande foule, a baissé ses rideaux sur une bonne note. La bonne organisation appuyée par une imposante logistique, un programme de choix, une ferveur populaire qui a tenu à manifester sa solidarité avec le peuple palestinien subissant la barbarie de l'armée israélienne ont, le moins que l'on puisse dire, permis à la manifestation d'accéder à un autre palier. Après Assi Hilani, Najim, Wael Jasser, Saber Ribaï, Chaba Sihem, Kadem Saher, Kader Japonais, Tawes et d'autres, la star libanaise, Najwa Karem a animé la première partie de la dernière soirée rehaussée par la présence du wali de Sétif, Mohamed Bouderbali et du directeur de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), Lakhdar Benturki. Vêtue d'une très belle robe rouge, la diva libanaise a subjugué son public qui s'est régalé. Durant presque deux heures, l'assistance a repris en chœur les Maajmalou, Ayni fi aynak, Mijana, Mafinoum, et d'autres beaux morceaux de la fille du pays du Cèdre. Accompagnée par son orchestre, Najwa a, avec son style, sa voix angélique et lyrique, sa façon de bouger sur scène embrasé l'espace où des dizaines de familles ont dansé, chanté dans une ambiance bon enfant. La prestation de Najwa qui se produit pour la deuxième fois à Djemila a donné une dimension à la manifestation, inscrite désormais dans les calepins des stars considérant ce rendez-vous comme un passage incontournable. Professionnelle, la chanteuse kabyle Thanina qui vient de perdre sa grand-mère, a tenu à honorer ses engagements, contrairement à Karima El Seghira qui a fait faux bond pour, semble-t-il, une question de prise en charge. Contrairement à certains chanteurs se complaisant dans la redondance et le réchauffé, Thanina a présenté en exclusivité Vghigh adahkough, Rouh kan alevghih, Wissen andithath, Tharguith, les autres morceaux de son nouvel album mis sur le marché depuis à peine quinze jours. Le passage de l'artiste kabyle a été l'autre fait saillant de la soirée. Celle-ci a été en outre «marquée» par la «sortie» du groupe de Fella, sommée de le payer avant la montée sur scène. Ne pouvant répondre positivement à cette demande, la chanteuse a été contrainte de se produire avec les artistes d'Alhan Oua chabab qui ont plus ou moins sauvé la face et... la mise. Ce couac, un autre fait divers à mettre à l'actif de nos chanteurs, n'a pas attiré l'attention d'un public ravi.