L'Egypte, qui vient d'annoncer sa candidature pour la CAN 2017, sera un concurrent sérieux pour l'Algérie. L'Algérie s'est officiellement portée candidate à l'organisation de la CAN-2017, initialement confiée à la Libye par la Confédération africaine de football (CAF), avant que ce pays ne se désiste en août dernier pour des raisons sécuritaires. Une correspondance a été adressée dans ce sens au secrétariat de la CAF, hier, par la FAF, après l'accord du ministère des Sports. Le document est un engagement de l'Etat algérien qui se déclare prêt et disposé à abriter ce grand rendez-vous continental. Cet acte intervient quarante-huit heures seulement après le choix de la CAF de confier l'organisation des CAN-2019, 2021 et 2023 respectivement au Cameroun, à la Côte d'Ivoire et à la Guinée. L'Algérie a-t-elle une chance d'obtenir le feu vert de la CAF pour abriter cette compétition pour la seconde fois après celle de 1990 ? Les avis sont partagés. Beaucoup pensent que la partie est déjà jouée et que notre pays sera choisi en janvier 2015 au Maroc, en marge de la réunion du comité exécutif de la CAF. C'est possible dans la mesure où des consultations ont été menées, très rapidement, après le verdict d'Addis-Abeba sur les chances de voir aboutir la candidature algérienne. Une source proche du dossier avait indiqué, samedi dernier, que «l'Algérie ne prendra pas le risque d'essuyer un second refus consécutif. S'il y avait le moindre doute sur nos chances de succès, nous n'aurions pas présenté notre dossier». Hier, le dossier de candidature a été acheminé vers Le Caire. Cela signifie que l'évaluation de nos chances de réussite a été jugée positive. La seconde tendance qui se dégage est moins positive dans son évaluation. Elle argue que le simple fait que trois pays francophones aient été choisis pour organiser trois éditions consécutives (2019, 2021 et 2023) réduit considérablement les chances de l'Algérie dans la mesure où des pays d'Afrique de l'Est, tous anglophones, n'ont pas tardé à crier au scandale et affirmé que la sous-région en question est discriminée par rapport aux autres régions du continent. C'est un paramètre dont la CAF devra tenir compte au moment de choisir le pays qui organisera la CAN-2017. La logique et le bon sens auraient voulu que la Confédération privilégie l'Algérie dans le choix du pays organisateur du tournoi après l'édition du Maroc, parce que notre pays appartient à la même zone que la Libye. Si la CAF ne l'a pas fait, cela peut signifier qu'elle veut laisser le jeu ouvert et adresser un message clair aux pays d'Afrique de l'Est qui souhaitent arracher l'organisation de la CAN-2017. Ce qui inquiète au plus haut point au sujet de la candidature algérienne pour 2017 c'est l'argument sécuritaire que les adversaires de l'Algérie ont avancé en s'appuyant sur la tragique disparition d'Albert Ebossé. Si réellement c'est l'argument qui a entravé le succès de l'Algérie dans le choix d'organiser les CAN-2019 et 2021, il n'y a plus de doute que le résultat des courses pour 2017 sera le même que celui qui a prévalu pour 2019 et 2021. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) joue là la partie la plus serrée de son mandat. Membre du comité exécutif de la CAF et de la FIFA, il est attendu de lui qu'il renverse la situation en faveur de l'Algérie en obtenant le fameux sésame de la CAF. Ce ne sera pas facile ... et pas impossible aussi.