M. Tahar Mélizi, délégué national aux catastrophes naturelles au ministère de l'Intérieur était hier en visite à Béchar pour expliquer la stratégie des pouvoirs publics en matière de prévention des catastrophes naturelles. Il est venu en même temps écouter les préoccupations des responsables et ouvrir un large débat sur l'évaluation des risques encourus et susceptibles de se produire dans la région du sud-ouest. Si la zone de Béchar a toujours été jusqu'ici épargnée par les tremblements de terre, elle connaît, par contre, périodiquement des inondations qui entraînent des pertes humaines et provoquent d'importants dégâts matériels, à l'instar des grandes inondations mémorables du mois d'octobre 2008, a-t-on rappelé au délégué national. Mes interventions des responsables de l'exécutif ont mis en relief les nombreuses réalisations des infrastructures érigées (ponts, digues, berges, etc.) dans le but d'atténuer le danger et qui sont destinées à orienter l'écoulement des eaux. Mais ces réalisations sont insuffisantes et ne doivent pas cacher la réalité fondamentale soulevée par le P/APC de Béchar. D'après celui-ci, le principal souci demeure l'épineuse problématique de l'oued qui n'est pas protégé par des mesures efficaces de prévention en amont. Ainsi, a-t-il indiqué, les digues situées en amont de la rivière (à Ouakda) sont entièrement envasées depuis de nombreuses années et se trouvent dans l'impossibilité d'endiguer la furie des eaux en période de fortes d'intempéries. Et de citer les destructions des ponts, des maisons construites à proximité des berges par des citoyens, suivies par la dévastation d'une école primaire à Haï Nour en 2008.