Entre la France et l'Algérie, le Franco-algérien de 21 ans a finalement décidé de rejoindre les Bleuets. Il jouera en octobre face à la Suède. Le milieu de terrain offensif franco-algérien de l'Olympique Lyon (Ligue 1 France), Nabil Fekir, est convoqué par le sélectionneur de l'équipe de France espoirs de football, Pierre Mankowski, en vue des barrages qualificatifs à l'Euro-2015, les 10 et 14 octobre, face à la Suède, selon la liste publiée hier par la Fédération française de football (FFF). Révélation lyonnaise de ce début de saison, Fekir, 21 ans, avait fait savoir, il y a quelques jours, qu'il était «indécis» sur sa carrière en sélection, estimant qu'il devait prendre une décision qu'il n'aura pas «à regretter». Pressenti également pour rejoindre prochainement la sélection algérienne première, il a ainsi fini par trancher en faveur des Espoirs français. Car mardi, le père du footballeur, qui s'exprimait sur Bilad TV, avait déclaré : «Mon fils Nabil a pris sa décision, il ne jouera que pour la sélection algérienne. Il a opté pour son pays par conviction et il sera très fier d'honorer sa première sélection. Toute la famille est derrière lui et elle le soutient à fond.» Pied gauche Remarquable avec l'OL, Fekir, auteur de trois buts cette saison, a évolué à quatre reprises avec l'équipe première lyonnaise depuis l'ouverture de cet exercice. Son entraîneur, Hubert Fournier, a appelé récemment la FFF à donner «une possibilité» à Fekir pour intégrer les rangs d'une sélection française. Au sein du staff de l'OL, il fait en tout cas l'unanimité. «Quand je vois Nabil, je vois du James Rodriguez. J'observe ce gamin, son pied gauche, sa manière de faire jouer et je me dis que l'on reparlera de lui», expliquait, dans le Progrès, Maxence Flachez, ancien joueur et en charge d'une équipe de jeunes de l'OL. Autre dirigeant historique de l'Olympique Lyonnais enthousiasmé par Nabil Fekir, Bernard Lacombe. «Il aurait pu rester un joueur d'honneur, de CFA, il s'est fait mal sur les terrains amateurs, les galères du dimanche, les combats. Quand on l'a repris, je l'ai suivi tout le temps. J'ai dit à Rémi Garde et aux éducateurs que l'on ne devait pas lâcher ce gosse. Il avait quelque chose. Moi, je l'aime, il ne triche pas, n'a peur de rien. Les défenseurs en bavent avec lui», explique l'ancien attaquant vedette de l'OL et plus proche conseiller de Jean-Michel Aulas.Le fait de porter les couleurs de la sélection de France espoirs ne lui ferme pas toutefois les portes de la sélection algérienne à l'avenir. Les lois de la Fédération internationale de football (FIFA) lui permettent de changer de nationalité sportive dans le cas où il n'a jamais porté les couleurs d'une sélection première.