Les envois de fonds de l'émigration algérienne vers l'Algérie devraient atteindre 2,1 milliards de dollars en 2014, selon le nouveau décompte annuel publié par la Banque mondiale (BM). Ces envois totalisaient quelque 2 milliards de dollars en 2013 et 1,94 milliard de dollars en 2012. L'année dernière, les envois de fonds de l'émigration algérienne représentaient 1% du PIB du pays.Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), l'Algérie, qui compte quelque 7 millions de ressortissants établis à l'étranger, est le 8e plus gros pays récipiendaire des transferts de fonds de l'émigration à l'étranger en 2014. La première place revient à l'Egypte, le plus grand bénéficiaire dans la région et 6e dans le monde avec 18 milliards de dollars, devançant de très loin le Liban (2e avec 7,7 milliards de dollars), selon les prévisions de la BM. Sur le plan régional, les transferts de fonds officiellement enregistrés dans la région MENA, ont augmenté de seulement 0,6% en 2013, principalement en raison d'une baisse de 7,3% des envois vers l'Egypte, relève le même rapport. Dans l'ensemble, les envois de fonds, désignés par les Anglo-Saxons sous le nom de «remittances», vers cette région devraient augmenter modérément de 2,9% cette année pour atteindre 51 milliards de dollars. «Travailleurs migrants égyptiens et tunisiens sont rentrés de Libye en 2014 en raison à la détérioration de la sécurité», explique-t-on. Les envois de fonds vers Maroc, 3e plus gros pays récipiendaire des transferts de l'émigration dans la région MENA, sont susceptibles de rester faibles cette année (6,3 milliards de dollars), en raison de la persistance de taux de chômage élevés en Europe, où 80% des migrants marocains résident, d'après la BM. Le document de l'institution de Bretton Woods note que les flux de fonds vers les pays de la région MENA sont plus importants et plus stables que les autres sources de ressources externes. A titre d'exemple, le flux d'investissements directs étrangers de la région a chuté de plus de 4% en 2013 par rapport à l'année précédente. Représentant quelque 181 millions de personnes, les émigrés des pays en développement devraient avoir envoyé au total quelque 435 milliards de dollars à leurs pays d'origine, en augmentation de 5% sur 2013. Dans le top 3, l'Inde, qui compte quelque 13 millions de ses ressortissants travaillant à l'étranger, est le premier bénéficiaire de ces remises de fonds, qui lui ont permis de recevoir quelque 71 milliards de dollars cette année. En seconde place arrive la Chine qui devrait avoir perçu 64 milliards de dollars en 2014. La troisième place revient aux Philippines avec 28 milliards de dollars.