Huit terroristes, dont deux chefs, ont été abattus dans deux embuscades tendues par les soldats de l'ANP, non loin du barrage de Koudiat Acerdoun dans la commune de Malla, au nord de Lakhdaria. L'opération de grande envergure lancée il y a plus de trois semaines sur les hauteurs du Djurdjura, dans le but de retrouver le corps du l'otage français Hervé Gourdel, décapité par un groupe terroriste se réclamant de Jund Al Khilafah, et pourchasser le groupe armé responsable de cet acte terroriste, s'est étendue, depuis trois jours, jusqu'aux monts de Lakhdaria, aux hauteurs de Beggas au nord de Kadiria et à l'ouest de Bouira. Le ratissage a porté ses fruits. En 24 heures, huit terroristes, dont deux chefs, ont été abattus dans deux embuscades tendues par les soldats de l'ANP, non loin du barrage hydraulique de Koudiat Acerdoun dans la commune de Malla, au nord de Lakhdaria. Selon une source sécuritaire, parmi les cinq terroristes mis hors d'état de nuire dans l'après-midi de samedi dernier, figurent deux chefs terroristes. Il s'agirait, selon la même source, de deux responsables de katibate El Farouk. Cette phalange est la plus importante katiba de l'ex-GSPC qui écume un vaste territoire allant de l'est de Bouira jusqu'aux hauteurs du Djurdjura et à l'ouest jusqu'aux localités de Ammal et Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès. Aucune information n'a encore filtré sur l'identité de ces chefs terroristes qui accumulent des dizaines d'attentats ces trois dernières années. Mesures de sécurité renforcées Cette phalange terroriste avait été, pour rappel, dirigée par un certain Hadad Fodil, alias Abou Doudjan, la quarantaine, qui s'était rendu aux services de sécurité de la wilaya de Tizi Ouzou il y a presque deux ans. Cet ancien terroriste, originaire de Dellys dans la wilaya de Boumerdès, recherché par les services de sécurité depuis qu'il avait repris le chemin des maquis en 1993, avait dirigé katibat El Farouk durant des années, écumant la partie sud de la wilaya de Tizi Ouzou et l'ouest de Bouira. Son acolyte, un autre émir de cette phalange, Abdellah Djillali alias Djaffar, ayant rejoint les maquis en 1994, spécialiste dans la fabrication de bombes artisanales, avait été abattu par l'armée en mai 2011. Au sujet de l'opération de ratissage, des sources ont révélé que, désormais, l'armée est déterminée à poursuivre son offensive jusqu'à l'élimination de tous les sanguinaires écumant les maquis de Bouira et de Tizi Ouzou. Hier, les mesures de sécurité ont été renforcées avec l'intensification des barrages de la gendarmerie et ceux de l'ANP sur les routes reliant le chef-lieu de wilaya, notamment sur la RN33 et la RN30 menant vers Tizi Ouzou.