Pourquoi la Direction de la sécurité et de la protection présidentielle (DSPP) est toujours sous la tutelle des Services du renseignement et de la sécurité (DRS), dans la mesure où le président Bouteflika est en conflit avec ce dernier ? Selon certaines sources, la tutelle du DRS n'est qu'une formalité, alors que d'autres sources expliquent que le transfert de la DSPP à une autre direction n'est pas possible pour plusieurs raisons. Techniquement, la DSPP ne peut pas être sous tutelle de l'armée ou de la Garde républicaine dans la mesure où les éléments de la garde rapprochée du Président ont été entraînés dans les écoles du DRS. Il s'agit en effet des anciens éléments des Groupes d'intervention spécial (GIS), considérés comme les plus compétents en Algérie. La DSPP a également un lien directe avec plusieurs directions du DRS, la direction centrale de la lutte antiterrorisme. Cette dernière est appelée à fournir quotidiennement la Présidence des rapports sécuritaires dont le Président ou d'autres responsable d'Etat peuvent courir un risque. Et c'est selon ces rapports que la DSPP établit son plan de sécurité et les dispositifs pour accompagner le Président. Autre détail, les dossiers personnels de la garde rapprochée du Président sont archivés au DRS. «Plusieurs croient que la garde rapprochée du Président est un groupe qui ne dépasse pas les 40 personnes qui accompagnent le Président et le surveillent de loin. Il s'agit d'une direction sécuritaire indépendante mobilisée dans une caserne dont une partie au niveau de la Présidence. Le service est composé de hauts gradés. Ils sont régulièrement en entraînement. La DSPP a toujours était une partie importante du DRS et gérée par un haut cadre de cette direction. Le patron de la DSPP reçoit des ordres directement de la Présidence mais théoriquement il est sous la tutelle du DRS. Même les membres de la DSPP sont promus par les services du DRS. Ils ont le même entraînement militaire que les éléments d'intervention du DRS», selon un général de l'armée en retraite, ayant exercé 5 ans dans la Garde républicaine. Autrement dit, le conflit entre la Présidence et le DRS n'est pas de cette ampleur. La décision de laisser alors la DSPP sous la tutelle du DRS reste encore une énigme.