Un rassemblement de soutien aux deux journalistes travaillant pour la chaîne privée First TV, enlevés par des milices depuis deux mois, aura lieu demain à 16h sur la place Pasteur, à Tunis. Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a déclaré hier qu'«il n'y a aucune confirmation de la libération des journalistes tunisiens, Sofiane Chourabi et Nadhir Kthari, enlevés en Libye depuis deux mois. Le rédacteur en chef du journal libyen Al Ghad m'a appelé pour me notifier de la libération de Sofiane et Nadhir. J'ai appelé le ministre des Affaires étrangères qui s'est renseigné, puis est revenu vers moi pour m'informer qu'aucune source officielle n'a eu cette information». Samedi dernier, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, a exhorté la Libye à retrouver «au plus vite» les deux journalistes portés disparus dans la région d'Ajdabiya (est de la Libye) le 8 septembre dernier. Le ministre a indiqué, à la radio tunisienne Mosaïque FM, s'être récemment entretenu avec le président du Parlement libyen élu en juin, Aguila Salah Issa, ainsi qu'avec le ministre des Affaires étrangères libyen. «J'ai fait porter à la Libye l'entière responsabilité de retrouver ces journalistes enlevés, de les libérer le plus vite possible et d'assurer leur sécurité». Pour sa part, Yasmine Kacha, responsable du bureau RSF en Tunisie, a déclaré ne pas avoir de «nouvelle information concernant le sort de Sofiane Chourabi et Nadhir Kthari et par rapport à l'enquête menée par les Libyens. Nous restons inquiets quant à leur sort, mais quand nous recevons un message (message du ministre libyen de l'Intérieur, Omar Al Sikni, qui a assuré, mardi 4 novembre, lors d'une rencontre avec son homologue tunisien Lotfi Ben Jeddou à Tunis, ndlr) comme celui du ministre de l'Intérieur libyen, nous le prenons avec optimisme.»