«C'est une conférence de presse sans préjugés ni arrière-pensées.» La phrase est de Ferhat Tebib, directeur des domaines publics de la wilaya de Ouargla, qui a présidé, hier, une séance de questions-réponses à bâtons rompus avec la presse locale. Une réponse aux questions de la rue au moment où la crise de confiance et le bouillonnement ininterrompu font rage dans la wilaya de Ouargla. Le directeur de la construction et de l'habitat, appelé à une mission de dernière minute, n'était pas présent pour répondre aux questions de l'heure concernant le dossier de l'habitat rural et des terrains d'autoconstruction, donc Harrouz Abdelaziz, directeur du développement industriel et de la promotion de l'investissement, et Ahmed Zoubeir, directeur de l'agriculture, ont été chargés d'apporter un éclairage. Il ressort en premier que les trois départements sus-cités se sont blindés d'un ancrage réglementaire qui «permet de donner des terrains domaniaux au titre de la concession, sans restriction aucune sur la superficie ni la personne». Boulmerka se taille 1000 ha à Ouargla Ainsi, Hassiba Boulmerka a bien eu accès à 1000 ha de terres vouées à l'agriculture, mais c'est «au même titre que 1820 jeunes chômeurs et 905 investisseurs officiellement installés sur leurs parcelles», précise le DSA qui note que la wilaya de Ouargla veut s'affranchir de sa 26e position au classement national de la production agricole en lançant 762 830 ha de terres irriguées et que «personnellement, je pense que chaque mètre carré gagné sur le désert est un plus pour le pays». Une mafia du foncier dénoncée par des notables ? «C'est de la pure surenchère», déclare tout de go, M. Tebib qui estime qu'il s'agit d'une instrumentalisation de données réelles et publiques : «La citation aussi précise de soi-disant 60 cas de pillage de foncier au nom de l'investissement industriel n'a été possible que parce que nous travaillons dans la transparence. Aucune loi de la République n'exclut les cadres et élus du peuple de l'investissement industriel, ils sont concessionnaires au même titre que les autres bénéficiaires.» «Ouverture» Interrogé sur l'importance des parcelles dédiées à ces personnes influentes dénoncées par le peuple, le directeur des domaines, loin de perdre son flegme parle plutôt «de dégel de l'investissement à l'arrêt depuis 1997». Une ouverture à toutes les franges de la société et aux investisseurs potentiels, précise M. Tebib qui souligne «d'importantes disponibilités foncières que la wilaya de Ouargla veut utiliser pour son développement économique hors hydrocarbures». Même topo pour le directeur de l'investissement et néanmoins S G du Calpiref de Ouargla qui souligne «l'absence de signataires sur ce rapport qui a utilisé des faits avérés pour discréditer la dynamique enclenchée par la wilaya depuis la réouverture de la localisation de projets». Tout en balayant énergiquement un passe-droit ou des facilitations dont ont été bénéficiaires des élus et des commis de l'Etat, M. Harrouz cite un bilan positif de 760 nouveaux projets localisés à travers la wilaya de Ouargla, sur une superficie de 1367 ha et un montant global de 273 milliards de dinars.