La chapelle Notre Dame du Salut sera restaurée. Une restauration qui se veut de fond en comble et «dans les règles de l'art». Classée patrimoine national, elle est située sur les hauteurs de la ville, non loin du fort de Santa Cruz. Sa détérioration est notamment attribuée à l'air marin, la chapelle étant située à quelques encablures de la mer. Aussi, sa restauration aura pour but de «lui rendre toute sa beauté», comme l'a expliqué l'évêque à la ministre de la Culture, alors en visite à Oran la semaine dernière. Pour lui, «c'est tout un défi» que de réhabiliter ce monument, pareillement à ce qui a été fait ailleurs en Algérie : Notre-Dame d'Afrique (Alger) et la basilique Saint-Augustin (Annaba). «Le mur du fond était fait pour être crépi, ce qui n'est pas le cas ; en vérité, cette chapelle n'a jamais vraiment été terminée», a-t-il déclaré. La restauration se fera en trois tranches : elle touchera d'abord la tour et la chapelle, ensuite les bâtis alentours (au nombre de 4) et enfin les abords. Pour ce qui est de cette troisième tranche, il s'agira d'une opération délicate, car vu l'état de détérioration, la chapelle de même que le fort de Santa Cruz sont souvent victimes d'éboulement de terre. Une fois les travaux terminés, la chapelle bénéficiera d'une mise en lumière, qui donnera un nouveau visage à «Oran by night». Cela dit, un des responsables du ministère de la Culture explique : «L'approche de la restauration doit être une approche contextuelle, parce qu'il y a une relation très forte entre la chapelle et le fort de Santa Cruz». Entendre par là : la forteresse de Santa Cruz, elle aussi dans un état lamentable, bénéficiera, sous peu, d'une restauration similaire. «Nous voudrions voir tout le site valorisé. A travers, notamment, la mise en lumière. C'est un projet global, pas un projet par à-coups», dit-il. Quant au mouvement associatif, celui qui appelle à la sauvegarde du patrimoine, certains de ses membres nous ont déclaré que «l'essentiel était que la restauration se fasse dans les règles de l'art» et qu'il ne fallait surtout pas faire les mêmes erreurs que dans le passé, en procédant seulement à des restaurations de façade, comme ce fut le cas pour l'Opéra d'Oran (actuellement théâtre régional Abdelkader Alloula), ou encore l'ancienne synagogue d'Oran.