Les frondeurs exigent aujourd'hui le renouvellement pur et simple des instances syndicales, le mandat de la section étant arrivé à terme. Après avoir pendant longtemps demandé la tenue d'une assemblée générale du syndicat d'entreprise de la société Hyproc Shipping Company (filiale de Sonatrach pour le transport des hydrocarbures) afin de mettre sur la table une série de revendications socioprofessionnelles, les marins frondeurs exigent aujourd'hui le renouvellement pur et simple des instances syndicales, le mandat de la section étant arrivé à terme. Cette revendication, à croire M. Boussaada de l'Union de wilaya UGTA, est mal tombée à cause de la tenue du congrès de l'UGTA les 4 et 5 janvier prochain, c'est-à-dire très bientôt. «Nous avons reçus les protestataires et, précisément à ce sujet, nous leur avons dit que, conformément aux instructions de Abdelmadjid Sidi Saïd, toutes les opérations de renouvellement des structures de notre organisation sont reportées pour ne pas perturber le bon déroulement de l'événement», a-t-il indiqué, citant d'autres exemples mais promettant par la même occasion que, passé ce délai, tous les problèmes d'ordre organique seront pris en charge. Le 7 décembre, un sit-in de protestation a même été organisé devant le siège de l'Hyproc (situé dans la zone des sièges à l'USTO) avec la participation de travailleurs venant de plusieurs wilayas du pays. Porte-parole des contestataires, Habib Rahmani estime que la section syndicale actuelle qui en est à son troisième mandat n'a pas pris en charge convenablement les doléances des marins pour ce qui est des primes et des départs en retraite. «Il y a près de deux ans, nous avons réussi à récolter les signatures de presque 85% des 1200 marins employés par la société pour la tenue d'une assemblée générale mais en vain», explique-t-il pour justifier le mouvement de protestation. «C'était difficile car, ajoute-t-il, il fallait contacter des navigants en plein mer mais nous avons réussi et nous avons soumis cette pétition à l'Union de wilaya qui n'a rien voulu entendre à l'époque». Pour lui, la situation actuelle arrange aussi l'administration de l'entreprise qui n'a plus à faire face à des revendications mais lèse les travailleurs dont le personnel navigant qui ne voit pas sa situation socioprofessionnelle évoluer de manière substantielle. A la veille de prendre sa retraite (fin 2015) après 32 ans de loyaux services, M. Rahmani dit ne rien attendre de l'entreprise et n'a aucune ambition pour prendre la tête du syndicat mais qu'il voudrait quand-même que son départ se fasse dans les meilleures conditions et que ses semblables puissent jouir de leurs droits légitimes. A noter que la compagnie s apprête à acquérir trois nouveaux navires dont deux confirmés auprès d'un constructeur sud-coréen pour l'année 2016 et un autre en option.