La Guinée équatoriale s'est qualifiée, pour la première fois de son histoire, en demi-finale de la Coupe d'Afrique au terme d'une rencontre polémique et très contestée par les Tunisiens. Ces derniers, qui ont dominé la partie, ont mené jusqu'au temps additionnel qui a vu l'arbitre mauricien, Seechurn — qui avait déjà officié le match Algérie-Sénégal — accorder au pays hôte un penalty imaginaire, transformé par Balboa. Visiblement très affectés par ce coup du sort, les Aigles de Carthage ont encaissé un second but dans les prolongations, sur un coup franc magistralement botté par Balboa, qui signe à l'occasion son doublé de la rencontre. Les Tunisiens ont tenté par la suite de revenir à la marque, en vain, et se voient éliminés injustement de la compétition. Une défaite amère qui restera sans doute comme une tache noire dans l'histoire de la CAN, déjà ternie par d'autres problèmes d'organisation et de réglementation.La fin de la rencontre a été émaillée de quelques échauffourées. Les camarades de l'excellent gardien de but Mathlouti s'en sont pris à l'arbitre qui a complètement faussé le cours du match. Il a fallu l'intervention du ministre des Sports de la Guinée équatoriale, Francisco Pascual Obama, pour un retour au calme. L'arbitre du match est sorti sous escorte, tout comme l'équipe tunisienne, qui a été la cible de projectiles. L'entraîneur Georges Leekens était furieux contre l'arbitre directeur. Il a déclaré, en conférence de presse, que le penalty était imaginaire : «La Tunisie ne méritait pas cette élimination. C'est une injustice. Le résultat était forcé. Tout le monde a rigolé, ce n'est pas bien pour le football. Le résultat a été forcé.»