La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) dénonce la répression des manifestants contre l'exploitation du gaz de schiste à In Salah. Réunis hier matin au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), les responsables de la CNLTD condamnent le recours à la force contre les citoyens de cette ville qui manifestent, depuis plus de deux mois, contre l'entêtement du pouvoir à imposer l'exploitation de cette énergie non conventionnelle. «Nous dénonçons la répression et les insultes contres des citoyens dont les aïeux ont marqué l'histoire de l'Algérie, comme en témoignent les nombreux martyrs tombés au champ d'honneur durant la lutte contre le colonialisme français», explique cette instance, composée de cinq partis politiques et d'une personnalité. La Coordination, lit-on dans ce communiqué, salue la résistance pacifique des citoyens d'In Salah et attire leur attention pour ne pas tomber dans «le piège du pouvoir qui veut les pousser à la violence». «La CLTD met en garde également contre les dérapages éventuels qui risquent de compromettre l'avenir de la nation et l'unité du pays qui pourraient être la conséquence de l'usage de la violence par le pouvoir et les forces de l'ordre qui doivent assurer, plutôt, la sécurité du citoyens partout sur le territoire national», ajoute la CNLTD. Ce faisant, cette instance impute la responsabilité du mal qui peut atteindre l'Algérie, son intégrité territoriale et sa souveraineté au pouvoir et à la compagnie américaine Halliburton, ainsi qu'à d'autres entreprises étrangères activant dans le sud du pays. Ayant déjà organisé, dans le cadre de l'ISCO, des marches et des rassemblements contre l'exploitation du gaz de schiste, la CNLTD renouvelle son appel aux citoyens algériens à se solidariser avec leurs frères d'In Salah. Pour rappel, la ville d'In Salah a vécu, samedi et dimanche derniers, au rythme de violents affrontements ayant opposé des militants antigaz de schiste aux forces de l'ordre. Les heurts ont éclaté près d'un site gazier exploité par la compagnie américaine Halliburton et se sont poursuivis par la suite au centre-ville d'In Salah. Les échauffourées se sont soldées par de nombreux blessés, dont une quarantaine de policiers selon le ministère de l'Intérieur, et de nombreuses arrestations.