De toutes les villes relevant de la wilaya d'Oum El Bouaghi, Aïn Beida est celle qui enregistre le plus grand nombre de postulants. Selon nos sources, ils sont plus de 13.000 demandeurs inscrits au chef-lieu de la daïra. Comment se demande-t-on qu'il ait encore crise de logement malgré les projets réalisés et dont ont bénéficié des centaines de familles nécessiteuses ? Aïn Beida est de ces villes qui ont souffert de la présence de nombreux bidonvilles, qui se sont constitués suite à un exode rural massif et que les autorités en place ne sont jamais parvenus à endiguer ou à atténuer. Certes, les plus importants, connus sous le nom de carrière Dominique ou Faletti, ont pu être éradiqués et leurs habitants relogés dans des cités flambant neuves, il n'en reste pas moins que d'autres baraques subsistent encore et constituent un vrai chancre pour toute la ville. D'ores et déjà, la commission de la daïra planche sur l'étude des dossiers de milliers de postulants. Les prochains bénéficiaires, nous a-t-on affirmé, seront connus dès que la commission aura «épluché» tous les dossiers. Ainsi, le premier quota qui sera rendu public par voie de presse comprendra 740 attributaires. Toutefois, pour ceux qui se sentent injustement écartés, auront toute latitude de faire un recours dans les délais requis par la loi. Un autre programme de 500 logements de même type fera l'objet d'une attribution juste après l'achèvement des travaux de construction et des V.R.D. Pour atténuer la demande sur le logement socio-locatif, les autorités comptent attribuer un millier de lots de terrains à bâtir. Les terrains d'assiette font l'objet de travaux d'aménagement avant leur attribution aux demandeurs qui souhaitent construire eux- mêmes leur propre chez soi. Pour autant, cela contribuera-t-il à réduire la tension sur le logement social, avec ses diverses formules ? Peu probable au regard du nombre de postulants qui va crescendo d'année en année, remettant sur la table des instances publiques la problématique d'une crise de logement qui n'en finit pas. Ceci étant, le nombre de logements non occupés ne cesse de grossir dans certains quartiers, alors que d'autres sont soit sous loués, soit cédés à d'autres occupants à des prix excessifs. L'office en charge du patrimoine immobilier est-il en mesure de mettre le holà sur ce phénomène peu orthodoxe?