Le procès de Hamza Bendelladj, surnommé «le hacker souriant», a été fixé au 5 octobre prochain, a appris El Watan auprès du département de la Justice de l'Etat de Géorgie, où est détenu le jeune Algérien de 26 ans depuis mai 2013. Après une arrestation hypermédiatisée en janvier 2013 à l'aéroport de Bangkok, en Thaïlande, où il était en transit entre la Malaisie et l'Egypte, suivie de son extradition en mai de la même année vers les Etats-Unis, on n'a plus entendu parler du hacker connu sous le pseudonyme de «Bx1». La justice américaine le poursuit pour 23 chefs d'accusation, notamment pour avoir participé au développement, à la vente et à la distribution du virus SpyEye. Chacun de ces chefs d'inculpation pourrait coûter une peine de 5 à 20 ans et une amende de 14 millions de dollars. Selon diverses sources, il risque un peine de prison de 30 ans. Aucune accusation de cyberterrorisme n'a été évoquée. «Les charges retenues contre Hamza Bendelladj et ses coaccusés sont : utilisation des serveurs destinés à prendre le contrôle d'ordinateurs personnels et d'avoir fait une promotion agressive de leur virus visant d'autres cybercriminels internationaux pour voler des données confidentielles», selon le communiqué de la justice américaine diffusé lors de son arrestation. SpyEye volait automatiquement sur les ordinateurs infectés des données personnelles et des informations financières. «L'acte d'accusation fédéral et l'extradition de Bendelladj doivent être vus comme un message très clair aux cybercriminels internationaux qui se sentent en sécurité derrière leurs ordinateurs dans des pays étrangers : ils sont, en fait, à portée de main», continue le même communiqué. Son avocat américain commis d'office par la justice américaine n'a pas voulu confirmer à El Watan si Hamza Bendelladj allait plaider coupable comme l'un de ses coaccusés, le Russe Aleksandr Panin. Ce dernier avait plaidé coupable en janvier 2014 devant le tribunal fédéral d'Atlanta pour création de virus en vue de commettre une fraude bancaire. Panin et Bendelladj auraient conspiré pour écouler ce virus au prix unitaire de 1000 à 8500 dollars sur des forums spécialisés. Le Russe aurait vendu le virus à quelque 150 clients. A titre d'exemple, l'un d'eux aurait subtilisé la somme de 3,2 millions de dollars en 6 mois des différents comptes bancaires. Le hacker souriant semble, selon l'acte d'accusation, être un «simple revendeur» des produits du pirate russe. C'est à travers lui que le FBI a pu remonter la filière. Son serveur était hébergé à Atlanta. C'est pour cette raison qu'il est incarcéré dans cette ville.