Le stade atteint dans la structuration de son parti Talaîou El Houriyet (qui tiendra son congrès constitutif les 13 et 14 juin prochain), la liberté de la presse, les scandales de corruption et les procès sont les sujets que l'ancien candidat à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, Ali Benflis, a abordés. D'abord, la réunion avant-hier de l'instance nationale de préparation du congrès. Celle-ci a, selon l'orateur, procédé à la finalisation des documents devant être soumis à l'examen des congrès régionaux avant leur approbation définitive par le congrès constitutif, un rapport sur la base duquel ont été faites les toutes dernières touches à la tenue des cinq congrès régionaux qui s'échelonneront sur la seconde moitié de ce mois de mai. Ali Benflis affirme que cette instance «a achevé la partie politique de la mission dont elle a été investie le 14 mars dernier, date de son installation». Elle a en effet, ajoute-t-il, «approuvé les avant-projets du programme du parti, ses statuts et son règlement intérieur». Ali Benflis explique qu'«il s'agit là des textes fondamentaux du Parti qui constitueront, ultérieurement, après leur validation par le congrès constitutif, l'ossature de la demande d'agrément du parti». «Ces trois documents fondamentaux vont maintenant être adressés aux 47 bureaux de wilaya et 13 bureaux provisoires de circonscription de la wilaya d'Alger pour examen et enrichissement», souligne l'ancien chef de gouvernement en indiquant que «les bureaux provisoires consigneront leurs observations et leurs propositions au sujet de l'ensemble de ces textes dans des rapports qu'ils soumettront aux congrès régionaux». «Je crois sincèrement que par cette manière de faire, nous aurons évité que l'ensemble de ces documents essentiels ne soient l'émanation d'une source unique mais plutôt le produit d'une réflexion et d'une action collective», a déclaré le conférencier avant d'annoncer : «Qu'il s'agisse du congrès constitutif ou des congrès régionaux, toutes les autorisations administratives ont été demandées, nous sommes en attente des réponses de l'administration à ces demandes.» Ali Benflis n'a pas manqué de parler du métier de journaliste à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. Relatant les difficultés que rencontre la profession, «harcèlement, pressions, intimidations et menaces». L'ancien candidat à la présidentielle indique aux journalistes qu'ils ne «livrent pas un combat solitaire et désespéré. Votre cause n'est pas une cause orpheline, elle est une cause collective qui nous rassemble tous autour de vous». Pour le conférencier, «la liberté de la presse est le pilier de tout ordre démocratique. C'est à travers elle que se constatent et se vérifient l'existence ou l'absence de vie démocratique». Et d'ajouter : «Aussi sûr que l'oxygène est vital à la vie, la liberté de la presse est indispensable à la vie démocratique.» Ali Benflis n'a pas manqué de dénoncer que «des journalistes sont toujours emprisonnés sans jugement» et affirme son soutien à «une émission de télévision (El Djazaïria Week-end) conçue par des jeunes pour des jeunes, qui vient d'être réduite au silence dans des conditions révoltantes par une autorité de régulation de l'audiovisuel non constituée et douteuse». Pas seulement, il réprouve aussi «l'accréditation retirée à un correspondant d'un quotidien étranger en dehors de toutes les voies de droit et donc de manière manifestement arbitraire et abusive». A propos des procès concernant les scandales de corruption, Ali Benflis ne mâche pas ses mots, indiquant qu'ils sont «bâclés». «Pendant que les plus petits sont sanctionnés, l'impunité est assurée au plus haut niveau des responsabilités.»