Anticipant sur la semaine arabe de sécurité routière, les étudiants du département de psychologie de l'université Hadj Lakhdar inscrits en première année Master option «sécurité routière» ont été hier aux avants poste d'une première à Batna en présentant des communications tournant autour du thème «changeons notre conception de la route : pour une approche scientifique du phénomène des accidents routiers». Ce type d'étude est en soi une nouveauté au sein de l'université de Batna. Rahal Gharbi Mohamed El Hadi, docteur en psychologie et directeur du laboratoire de psychologie des usagers de la route et encadreur de cette première promotion ambitionne la création d'un réseau national en vue d'établir un plan national de prise en charge. Les partenaires appelés à se joindre à ce réseau sont nombreux : «l'APC, la direction du transport, la gendarmerie, la police et surtout les assurances», nous dira le président dudit laboratoire, pour peu qu'ils acceptent de se joindre à notre projet, «sont autant de partenaires qui peuvent jouer un grand rôle et nous aider à avancer dans nos recherches». Le projet s'intéresse à l'étude des comportements, à la prévention et enfin à son changement. Refusant le tout répressif, la recherche tend à mieux comprendre le pourquoi de tels comportements tant des automobilistes que des piétons. L'exemple concret est celui des cortèges de mariées ! En effet, il est devenu une habitude que les cortèges de mariées bloquent les routes et les fêtards se permettent même des pas de danse au milieu de la chaussée sous le regard permissif des agents de l'ordre public ! La gendarmerie, ou bien la police, nous dira Mr Rahal, pourra par exemple établir une réglementation de ces cortèges qui à la longue constituent de véritables perturbations. L'hypothèse du «déni de la réglementation» de la part des citoyens est le point de départ de la recherche. Il s'agit de comprendre les raisons de ce déni.